Les auteur·e·s de scan-r
Les auteur·e·s de Scan-R sont issu·e·s de toute la Fédération Wallonie-Bruxelles. Âgé·e·s de 12 à 30 ans, elles et ils ont décidé de participer à un atelier organisé dans une structure qu’elles et ils fréquentaient. Les articles ou témoignages écrits sont la libre expression de chacun·e que Scan-R s’efforce de respecter et de modifier le moins possible.
L’héritage Queer <3
Toustes deux, né.es à 18 min d’intervalle, nous nous sommes retrouvé.es à discuter de nos « queerness » autour d’un micro. Ce que nous avons partagé durant 2 heures dans ce contexte, ce sont des mots, des émotions et des vécus que nous n’avions jamais échangé auparavant. Je me sens chanceuse d’avoir (enfin) eu/pris l’opportunité de me poser, mais ça soulève des grands questionnements. « Pourquoi n’avons-nous jamais pris ce temps ? » ou « Pourquoi ça semble difficile de se communiquer autant d’amour ? ». Dans notre enfance, nous n’avons pas appris à se dire les choses mais plutôt à se taire pour « protéger » l’autre. C’est un mécanisme de… défense ? Pour éviter… quoi ? Eviter d’être vulnérable ? => Pas de réponse claire actuellement. Parce que dans les faits,...
Je pars
Enfant nègre, fils d’un émigré, Bien loin du littoral à la recherche du Saint Graal. Je pars, dans l’espérance de repêcher, Un avenir bien meilleur que ce qu’offre la mer au filet des pêcheurs. Je pars dans une aventure captivante à travers l'océan Atlantique. Les eaux cristallines se mêlent au bleu profond de l'horizon, tandis que les vagues rythment le voyage en pirogue. C'est un périple rempli de défis et de beauté naturelle, où chaque kilomètre parcouru raconte une histoire unique de courage et de détermination. Je pars, mon cœur ne supporte plus de revenir dans cette injustice et misère. Alors ce soir je m’en vais sur le chemin de l’Atlantique. Je pars dans le doute de perdre ma vie. L’Atlantique peut être très dangereux et les conditions maritimes peuvent...
Des territoires à…, épisode 5
Scan-R organise un atelier au sujet des inondations (Province de Liège, 2021). Des adolescents s'expriment ouvertement. Ces jeunes répondent à une question : "Cela en vaut-il la peine de défendre un territoire coûte que coûte ?". Marivan, 17 ans Personnellement, je n’ai pas vécu les inondations. J’étais en vacances, en Pologne, et je m’étais mise au courant de ce désastre, plus tard. Cependant, j’ai été chanceuse car ma maison n’a pas été touchée. Je me souviens par contre qu’en arrivant en Allemagne, la pluie était désastreuse. Je n’ai pas été touchée par les inondations mais ce n’est pas pour autant que je me contre-fiche de ceux qui l’ont été. Certains en ont même perdu la vie. Vivre paisiblement dans des villes en béton, c’est bien, mais la nature est tout...
Des territoires à…, épisode 4
Scan-R organise un atelier au sujet des inondations (Province de Liège, 2021). Des adolescents s'expriment ouvertement. Ces jeunes répondent à une question : "Cela en vaut-il la peine de défendre un territoire coûte que coûte ?". Anonyme Non. Je pense qu’il y a des trucs plus importants sur Terre, comme se concentrer sur les guerres. Anonyme Il n’y a pas grand-chose que je puisse faire. Donc non, ça ne vaut pas trop la peine de battre coûte que coûte. Anonyme Bien sûr que oui, en tant que citoyen de ce territoire, c’est nécessaire. Mais des fois, les problèmes proviennent de l’Etat ou des personnes, ayant assez de moyens, qui veulent satisfaire leurs besoins sans se rendre compte des conséquences qui vont suivre.C’est pour cela que, nous, simples citoyens, on ne...
Des territoires à…, épisode 3
Scan-R organise un atelier au sujet des inondations (Province de Liège, 2021). Des adolescents s'expriment ouvertement. Ces jeunes répondent à une question : "Cela en vaut-il la peine de défendre un territoire coûte que coûte ?". Anonyme Certes, c’est important de protéger un territoire qui est en difficulté mais il y a d’autres situations encore plus critiques que les inondations comme par exemple, la guerre, les tremblements de terre, les éruptions volcaniques, etc. Anonyme, 16 ans Oui, il est important de préserver les terres et c’est beau, magnifique, de voir le sol plein d’herbes, un sol vert, plein de vie, au lieu de voir un sol gris, voire, bétonné, asphalté, triste, qui ne servira qu’à construire la grande maison 4 façades. La maison de quelqu’un qui n’en a...
Des territoires à…, épisode 2
Scan-R organise un atelier au sujet des inondations (Province de Liège, 2021). Des adolescents s'expriment ouvertement. Ces jeunes répondent à une question : "Cela en vaut-il la peine de défendre un territoire coûte que coûte ?". Anonyme, 17 ans Oui, si le territoire est trop situé dans la nature, si c’est trop reculé d’une ville. Préserver quelques zones naturelles est important. Les inondations de 2021 le prouvent, si on avait laissé plus de zones naturelles, il y aurait eu moins d’impacts. Anonyme Protéger un territoire à notre échelle est une tâche plutôt complexe. Mais, il ne faut pas pour autant baisser les bras. Dans le cas de figure des inondations de notre région, cet évènement a fait énormément de dégâts à plusieurs niveaux. Même si certaines personnes...
Des territoires à…, épisode 1
Scan-R organise un atelier au sujet des inondations (Province de Liège, 2021). Des adolescents s'expriment ouvertement. Ces jeunes répondent à une question : "Cela en vaut-il la peine de défendre un territoire coûte que coûte ?". Anonyme Non, selon moi, je trouve que protéger un territoire, sachant que cela créera des inondations et qu’il sera détruit à nouveau, est inutile. Après tout, je suis d’un avis mitigé. Il faut bien loger des personnes. Mais alors, là, il faudrait trouver un autre moyen, une autre technique pour la résistance des bâtiments face aux inondations. Anonyme, 16 ans Etant donné la constante augmentation de la population, il est nécessaire de prévoir toujours plus de zones habitables. Cependant, considérant les phénomènes climatiques, il faut,...
Ce que je réalise sur la migration
Ces textes ont été produits pendant un atelier sur l'interculturalité. Les jeunes ont rencontré une personne ayant vécu un parcours migratoire et ont été invité à s'exprimer suite à son témoignage. Tanis, 17 ans Suite au témoignage de Younes, je me suis rendu compte de beaucoup de choses. Je souhaite à toutes les personnes là plein de réussite et de bonheur. C’est dommage que certaines personnes ne voient pas la difficulté des gens qui viennent d’ailleurs. Tout le monde doit être accepté !!! Maureen, 17 ans Suite au témoignage de Younes, je me rends compte qu’en tant que Belge cette situation me dépasse mais j’arrive à comprendre les personnes dans cette situation. J’aimerais leur donner un regard extérieur ainsi que du soutien moral. J’aimerais dire à ces...
Quand on me dit « migration »
Ces textes ont été produits pendant un atelier sur l'interculturalité. Les jeunes ont rencontré une personne ayant vécu un parcours migratoire et ont été invité à s'exprimer suite à son témoignage. Anonyme, 17 ans Quand on me dit « migration », ce qui me vient en tête c’est tout d’abord l’histoire de ma mère qui est partie depuis la République Dominicaine afin d’avoir une vie meilleure. Mais je pense aussi à ma grand-mère du côté de mon père qui, elle, est née au Congo après que mes arrières grands-parents y soient partis pour devenir riches mais elle a dû partir à cause de la révolte au sein de ce même pays. Anonyme, 17 ans Quand on me parle de migration, ce qui me vient en tête c’est des parcours, une aventure vécue pour différentes causes par différentes...
Le rêve de jeunesse
Dans un coin de cœur que nul ne voit,Vit un rêve, fragile mais roi.Né d’un regard, d’un ciel sans fin,Il parle d’un monde qui nous tend la main. C’est la voix d’un enfant, douce et claire,Qui croit pouvoir voler dans l’air,Construire l’amour avec des pierres,Et effacer les cris de la guerre. Il ne connaît ni peur, ni loi,Ce rêve pur qu’on avait en soi.Avant les doutes, les chaînes, les murs,Avant les silences qui rendent sourd. Puis les années viennent nous plier,Les blessures veulent l’étouffer.Mais il résiste, caché, discret,Dans un battement qu’on croit secret. Et quand tout vacille, il s’élève encore,Flamme têtue, malgré les torts.Car un rêve de jeunesse, même brisé,Peut faire renaître un monde blessé.Auteure : Richnel, 23 ans, Liège CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT...
Libre
Être libre, bel, belle et belleauÊtre libérée du joug du masculinOsez la fantaisieVivre l’ouvertureM’exprimer dans des nouvelles dimensionsDéconstruire tous les savoirs sur moi et sur le mondePasser le monde, mon monde au tamis du genreJe me suis rasée de la tête aux pieds ne laissant qu’une touffe de poils androgyneJe suis une humaine, je me réapproprie l’esthétique de mon corpsque je pare des vêtements qui me plaisentJe sors de la case où vous m’avez enferméeJe romps les liens qui m’ont attachéJe regarde et me laisse regarderJe désire et ose enfin être l’objet du désir de l’autreJe suis touchée et touchéeJe suis ouverte, disponible, parfois séductrice, souvent accueillanteQuand iels questionnent le genre, c’est tout ce monde patriarcal qui s’effondreJe comprends...
La peur nous divise-t-elle ?
Ne sous-estimons pas le poids des mots. Il y a dans ce vaste monde, des mots d’amour, de paix et de bienveillance. Il y a aussi des mots qui froissent, qui blessent et qui cassent. Dans les mots qui cassent, il y a des mots qui instaurent la peur. Une peur déraisonnée qui place la méfiance dans les yeux des gens. Elle nous divise peu à peu, sans s’en rendre compte. Et quand hier, nous avions encore la main et le cœur liés, ces mots de peur coupent ce lien. Mais, ne voyez-vous pas que ces « hautes » personnes cherchent à nous diviser ? Nous rentrons dans leurs propres jeux sinueux. Si nuageux, le chemin est devenu capricieux. Car à n’importe quel prix, ces gens remueront les terres et les cieux pour nous blesser. La couleur de la peau, la forme de notre corps, la...
Les petits avis, épisode 124
Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc dans un seul article sobrement intitulé “Les Petits Avis”. Marivan, 17 ans, Verviers Durant les inondations (2021), on aurait dû s’entraider et anticiper le désastre. On devrait aussi apprendre pour que cela ne se reproduise plus. En réalité, il est évident que ce genre d’aléas se reproduira. Au point où nous en sommes, la Terre pourrit. Je n’accuse pas l’Humain de vouloir vivre ou cohabiter confortablement dans des villes à base de béton mais je trouve qu’il devrait y avoir un équilibre entre urbain et rural, ce qui n’est vraiment pas le cas. Anonyme, 18 ans, Herve Pour...
La spirale des genres
La spirale des genres part de mon sexe, qui servit à m’assigner « garçon » au siècle dernier, et s’étend comme un tourbillon de ma vie sur le globe. D’abord, j’y rencontre un rêve d’être une femme, quand j’avais 13 ans. Un peu comme on peut rêver d’être un oiseau qui vole quand on en voit un dans le ciel… Ensuite, cette soirée travestie, la première fois que je pouvais officiellement me « déguiser » en femme, lors d’une soirée costumée : je me sentais si bien, quelle plénitude extraordinaire ! Mais une fois de retour à la maison, j’ai dû à nouveau m’habiller « correctement », hélas. Derrière les rideaux bien fermés pour qu’on ne me voie pas, j’ai recommencé chaque fois que j’étais seule pourtant. Puis, il y a une pancarte, la fois où pendant le COVID j’ai organisé...
Liège en fête, Liège en lumière
Dans le cœur de Liège, quand l’automne s’installe,s’élève une féerie aux mille étoiles.La foire d’octobre, joyau de la cité,allume ses lumières pour mieux nous enchanter. Les rires d’enfants montent dans la nuit claire,mêlés aux musiques qui dansent dans l’air.Les manèges s’élancent, comme des rêves fous,et les cœurs palpitent, rassemblés à genoux. Le parfum sucré des lacquemants dorés,les croustillons chauds qu’on partage en secret,rappellent que la fête n’est jamais éphémère,mais vit dans l’âme, comme une douce prière. Et quand les lampions s’éteignent un instant,on garde en mémoire ce bonheur éclatant.La foire d’octobre, tendresse et tradition,c’est Liège qui sourit dans chaque émotion.Auteure : Richnel, 23 ans, Liège CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D'UN ATELIER...
Questions après inondations, épisode 5
Scan-R organise un atelier au sujet des inondations (Province de Liège, 2021). Des adolescents s'expriment ouvertement. Ces jeunes abordent les questions qui auraient dû être posées, après le drame. Anonyme Je ne veux pas qu'on me pose de question. Je ne suis pas du tout confortable avec cela. Anonyme Pourquoi ne pas avoir logé, seulement, les personnes qui avaient tout perdu, dans une maison ? Anonyme Pourquoi les gens concernés n'ont pas été mis au courant, avant les inondations ? Anonyme Après ce terrible événement, a-t-on pris des mesures pour que ceci ne recommence plus ? Pourquoi n’avons-nous pas été prévenus assez tôt ? Avez-vous juste minimisé le problème, en essayant d’ignorer le problème ?Auteurs/es : Anonymes, Verviers CES PETITS AVIS ONT ÉTÉ PRODUITS...
Questions après inondations, épisode 4
Scan-R organise un atelier au sujet des inondations (Province de Liège, 2021). Des adolescents s'expriment ouvertement. Ces jeunes abordent les questions qui auraient dû être posées, après le drame. Anonyme Comment as-tu vécu l’inondation ? Maëna, 17 ans Comment éviter que cela se reproduise ? Anonyme Sera-t-il facile de récupérer ce que vous avez perdu, lors de l’inondation ?Auteurs/es : Maëna, Anonymes, Verviers CES PETITS AVIS ONT ÉTÉ PRODUITS LORS DE DIFFERENTS ATELIERS SCAN-R.Et d'autres récits
Questions après inondations, épisode 3
Scan-R organise un atelier au sujet des inondations (Province de Liège, 2021). Des adolescents s'expriment ouvertement. Ces jeunes abordent les questions qui auraient dû être posées, après le drame. Anonyme Pourquoi ne pas avoir ouverts les barrages, bien avant les inondations ? Anonyme Que faites-vous dans la journée, quand la ville était inondée ? Pouvez-vous sortir de chez vous ? Anonyme Aurait-on pu empêcher les inondations ? Trouvez-vous que les victimes ont eu assez d’aide ? A qui la faute ? Anonyme Que ressens-tu par rapport aux personnes qui ont été touchées par les inondations ou qui ont perdu des proches ?Auteurs/es : Anonymes, Verviers CES PETITS AVIS ONT ÉTÉ PRODUITS LORS DE DIFFERENTS ATELIERS SCAN-R.Et d'autres récits
Questions après inondations, épisode 2
Scan-R organise un atelier au sujet des inondations (Province de Liège, 2021). Des adolescents s'expriment ouvertement. Ces jeunes abordent les questions qui auraient dû être posées, après le drame. Anonyme Pourquoi les autorités n'ont pas fait des actes au lieu de parler ? Anonyme Pourquoi ne pas avoir ouvert les barrages plus tôt ? Comment les personnes, s'occupant du système du barrage, s'organisent-elles ? Anonyme, 17 ans Comment peut-on éviter de subir les inondations une deuxième fois ? Lamia, 17 ans Pourquoi n’a-t-on pas été prévenu plus tôt ? Anonyme, 16 ans Jusqu’à quand va-t-on se laisser dépasser ? Anonyme, 16 ans Qu’est-ce qu’on aurait pu faire pour qu’il y ait moins de dégâts ?Auteurs/es : Lamia, Anonymes, Verviers CES PETITS AVIS ONT ÉTÉ PRODUITS LORS...
Questions après inondations, épisode 1
Scan-R organise un atelier au sujet des inondations (Province de Liège, 2021). Des jeunes s'expriment ouvertement. Elles abordent les questions qui auraient dû être posées, après le drame. Olivia, 22 ans On fait quoi pour que ça ne se reproduise pas ? Quand je vois le bourgmestre de ma commune, ce n’est pas trop la question qu’il se pose. Il est plus préoccupé par la manière d’amener de l’argent. Joudia, 17 ans Pourquoi ne pas avoir pris des mesures bien plus tôt, dans un contexte où ces précipitations étaient clairement annoncées ? Nour, 17 ans Après les inondations, j’aurais aimé savoir comment aider les gens. Pourquoi n’avoir pas diffusé plus d’informations à ce sujet ? Najwa, 18 ans J’aurais aimé qu’on me demande tout simplement : « Ça va ? ». C’est une...
Mes conseils self-care
J’ai pas mal de soucis d’anxiété donc j’essaie de prendre soin de moi et de mettre des choses en place pour aller mieux, donc j’ai plein de conseils à te partager :• Se rappeler de respirer de temps en temps ou faire des exercices de respiration. • Essayer de prendre l’air tous les jours. Parfois c’est compliqué de sortir de chez soi mais ça aide souvent. • Pour gérer la culpabilité c’est un peu contre-intuitif mais j’ai remarqué que, quand on a fait une connerie, on se noie un peu dans sa culpabilité et on a l’impression qu’on doit se punir. Mais plus on culpabilise, plus on risque de refaire des erreurs parce qu’on fait tout en ayant peur. Donc faut aller un peu contre son instinct et se pardonner, mais c’est OK ça s’apprend. • Essayer de se connecter à ses...
LES PETITS AVIS, EPISODE 123
Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc dans un seul article sobrement intitulé “Les Petits Avis”. Libre, Anonyme, 23 ans, Namur Et si demain, je devenais libre ? Libre comme un papillon, m’envolant, légère comme une plume. Je serais soudainement sereine, je pourrais divaguer autant que je veux, je pourrais admirer la beauté du monde, de la vie et de la mort. Je pourrais contempler, non sans tristesse, mon passé et la nostalgie qui l’accompagne. Libre, je pourrais prendre le temps de vivre, de me connaitre et, peut-être, rencontrer la personne que je suis vraiment. Simplicité, Anonyme, 23 ans, Namur Ce futur qui...
Fais-nous signe
Sur un malentendu, la société a fait la sourde oreille, par peur de vivre dans un silence imprévu, et dans un monde absolu, nous marchons tous sur un fil qui peut nous prendre au dépourvu. Sur ton carton, qui devient une salle de concert avant le monde, tu chantes ta souffrance. Ton combat est avec toi-même, ton arène, c’est la rue, celle qui a pris tant de vies humaines. Fais-nous un signe de là-haut, pour savoir si tu vis mieux désormais. Tu as connu la prison de la rue, sans lit où dormir, sans abri pour ton corps fatigué. Notre frisson restera, celui de ne plus t’entendre parler de ta douleur, celui de ton absence sur ce banc, ou dans une structure trop froide. Je jure que j’entends encore ton cri, ta voix coupée trop souvent par l’indifférence. Beaucoup ont...
Patience et courage !
Scan-R organisait des ateliers d'écriture au sujet des inondations (Province de Liège, 2021). A Liège et Verviers, des jeunes avaient alors l'opportunité de s'exprimer sur le drame. Durant les inondations, j’étais en Belgique, à Verviers, plus précisément, chez moi, à Pré-Javais. J’habite près de la Vesdre, j’ai été touché par les inondations. J’observais à la grande fenêtre qui se trouvait au premier étage, l’eau qui a ruiné notre ville ! La porte de ma maison n’a pas tenu longtemps dû à la pression d’eau (cave et salon inondés). On était obligé de la faire tenir avec un bois. Sans wifi, ni eau, ni de quoi manger, cela était très dur.Ma mère, elle qui avait rénové le salon la veille, s’est retrouvée à devoir tout refaire après l’inondation. J’ai juste un conseil à...
Nos erreurs
Scan-R organisait des ateliers d'écriture au sujet des inondations (Province de Liège, 2021). A Liège et Verviers, des jeunes avaient alors l'opportunité de s'exprimer sur le drame. Cela en vaut-il la peine de protéger un territoire coûte que coûte ? Je trouve que l’on n’apprend pas de nos erreurs. Il y a de plus en plus d’inondations mais on continue de construire dans le lit de la Vesdre. Personnellement, je suis contre le fait de déforester. Par exemple, quand je me promène dans les bois, je vais de plus en plus vers un chemin asphalté. Et ça me met hors de moi de savoir que même dans le bois, on détruit la nature.Auteur/e : Anonyme, Verviers CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D'UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits
Le rire noyé
Scan-R organisait des ateliers d'écriture au sujet des inondations (Province de Liège, 2021). A Liège et Verviers, des jeunes avaient alors l'opportunité de s'exprimer sur le drame. Lors des inondations, je n’ai pas pris la chose au sérieux. J’avais 13 ans, l’âge où l’on rit même quand le monde pleure. Je me suis réveillée avec un SMS, une alerte d’inondation. J’ai ri. Un rire nerveux, immature, inconscient. Puis j’ai ouvert les réseaux sociaux, et dans les stories de mes amis, j’ai vu l’eau monter, les rues se transformer en rivières, les maisons devenir des épaves. Et pourtant… je riais encore. J’en parlais avec des amis, avec des profs, on partageait des vidéos absurdes, des montages, des mèmes. Même de gros influenceurs parlaient de Verviers. On n’y croyait...
En quelques minutes…
Scan-R organisait des ateliers d'écriture au sujet des inondations (Province de Liège, 2021). A Liège et Verviers, des jeunes avaient alors l'opportunité de s'exprimer sur le drame. Durant les inondations j’étais en train de dormir, puis ma mère m’a réveillé moi et mon frère, en nous disant qu’il fallait monter chez la voisine car il y avait de l’eau qui ruisselait dans la rue. A ce moment-là, il n’y avait pas des courants d’eau. Nous sommes montées chez ma voisine. Moi et ma mère, on regardait par la fenêtre. Ma mère attendait mon père qui était parti en voiture pour chercher un endroit sûr où on pourrait tous aller, tandis que moi, je regardais simplement par la fenêtre. Je voyais des arbres dans l’eau, des voitures, des marchandises, des cadis, des toits de...
Comment imaginer un nouveau drame !?
Scan-R organisait des ateliers d'écriture au sujet des inondations (Province de Liège, 2021). A Liège et Verviers, des jeunes avaient alors l'opportunité de s'exprimer sur le drame. Est-ce que ça en vaut la peine de protéger un territoire coûte que coûte ? Selon moi, il faut protéger le plus de territoires agricoles, naturels ou forestiers possibles. C’est urgent de le faire car chaque territoire qui disparaît, c’est un peu de vie qui s’éteint. Il y a toute la biodiversité du lieu qui meurt, mais parfois, ce sont même des vies humaines que l’on perd. Pendant les inondations de 2021, ma meilleure amie a perdu deux membres de sa famille. Je ne peux pas m’empêcher de me demander si on aurait pu éviter cette catastrophe. Et si chez moi, sur le plateau, le sol n’était...
Les passagers
Il y a de ces gens qui ne sont que de passagePassagers de l'ombre mais porteurs de lumièreIls vous prennent la main vous imposant leur entrainL'instant de quelques heures vous y perdez le temps Ils prennent une partie de vos soucis quand vous prenez une partie des leursVos yeux parlent une langue différente de vos parolesIl n'est plus question d'être mais de ressentir, de vivreLes débats n'en sont pas car l'accord en est la seule finalitéLa discussion jamais ne faiblit car l'effort jamais n'est nécessaire Mais aussitôt arrivés, aussitôt répartisVoici les passagers sur le départNe restent que les pleurs des quais de gare.Auteure : Corentin, 22 ans, Bruxelles CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D'UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits
Les LGBT méritent-ils la haine qu’ils reçoivent ?
Ces textes ont été produits pendant un atelier sur le genre. Certains textes ont été écrits sur base d’image. Les LGBT méritent-ils la haine qu’ils reçoivent ?, Eiline, 15 ans Non, je pense que les LGBT sont des personnes comme tout le monde avec une personnalité, des choix et un genre. La haine qu’ils reçoivent est complètement injustifiée et idiote. On n'en parle pas assez alors que, derrière, une vraie personne reçoit ces insultes injustifiées qui peuvent rendre une personne très mal. Il faut toujours en parler autour de soi, le plus possible, faire son possible pour que les choses bougent. Ce sont des insultes inutiles, il faut évoluer et laisser les gens aimer et vivre comme ils veulent et comme ils sont. Pas de, plus de, Sacha, 15 ans Pas de : 1) racisme2)...
Inondations & émotions
Scan-R organisait des ateliers d'écriture, au sujet des inondations (Province de Liège, 2021). A Liège et Verviers, des jeunes avaient alors l'opportunité de s'exprimer sur le drame. Durant les inondations, j’étais surprise car ce jour-là je devais partir en vacances, mais ma mère m’a réveillée en disant que ce n’était pas possible et m’a demandé de regarder par la fenêtre. Quand j’ai regardé, j’étais surprise : l’eau avait monté d’environ 2 mètres, le premier étage était inondé, et des voitures, des branches et des bancs emportés par le courant rapide flottaient dehors. Le silence régnait et on n’entendait que le bruit de l’eau. Je me suis demandé si je rêvais, car cette scène me semblait sortie d’un film, et j’ai pensé à ce qui se passerait si l’eau montait...
Pendant la nuit
Scan-R organise un atelier au sujet des inondations (Province de Liège, 2021). Des jeunes s'expriment ouvertement au sujet du drame. Durant les inondations, j’étais en train de dormir. Pendant que je dormais, beaucoup de personnes ont dû prendre leurs affaires les plus importantes et repartir chez quelqu’un. J’étais chez ma copine. Ensuite, elle a dû venir dormir chez moi avec sa famille. J’étais assez innocente mais surtout contente que ma copine se sente en sécurité. Maintenant, quand j’y repense, je n’imagine pas la peur qu’elle a dû ressentir. Sortir en pleine nuit avec cette sensation de peur et de doute demande beaucoup de courage. Je vous conseille d’habiter à côté d’un appartement haut et de ne surtout pas habiter à côté d’une rivière ! Je demande aussi...
Casasacra
Scan-R organisait des ateliers d'écriture au sujet des inondations (Province de Liège, 2021). A Liège et Verviers, des jeunes avaient alors l'opportunité de s'exprimer sur le drame. Ma maison est bien plus qu’un tas de brique. Elle m’évoque plusieurs souvenirs inoubliables. Les premières glissades au sol. Les premières engueulades familiales. Les premières fêtes. Ma maison est sacrée tant elle symbolise un endroit convivial, où mes parents ont su élever 4 enfants, sans jamais repeindre les murs en rouge-sang ! Une maison ne serait rien sans les personnes qui en prennent soin. Méditons. Comment définir un militaire ? A travers son uniforme ou son comportement ? Comment définir une classe de maternelle ? Via le règlement de l’école ou ses enseignants et leurs classes...
Je suis venu pour apprendre
Je suis arrivé, cœur battant, dans l’hiver de vos rues,Mes rêves en poche, mes douleurs à demi nues.J’ai laissé derrière moi les chants et la poussière,Un pays sans lumière, où l’on grandit sans repère. Là-bas, les livres étaient rares comme la paix,L’école un mirage, que la misère effaçait.Mais j’avais ce feu, ce besoin d’espérance,Cette soif d’apprendre, cette foi en silence. Je suis venu non pour voler, ni mendier,Mais pour m’asseoir, écouter, me relever.J’ai frappé aux portes, le regard sincère,Mais l’accueil fut froid, parfois même sévère. Je ne demande pas l’aumône ni la pitié,Juste une place, un banc, une identité.Je suis étudiant, pas un poids ni un problème,Je porte un crayon, pas un dilemme. L’intégration m’a rejeté sans me connaître,Comme si mes rêves...
Il est trop tard
Scan-R organisait des ateliers d'écriture au sujet des inondations (Province de Liège, 2021). A Liège et Verviers, des jeunes avaient alors l'opportunité de s'exprimer sur le drame. Je crois qu’il est déjà trop tard. Trop tard pour reculer, trop tard pour réparer sans casser autre chose. Nous vivons dans une société qui augmente, qui déborde, qui se multiplie sans fin. Et chaque naissance pose une question silencieuse : où vont vivre ces familles ? Où planter leurs racines quand le sol se fait rare, quand les vallées deviennent des pièges ? Nous sommes pris dans un cercle vicieux. Construire pour abriter, mais en construisant, dérégler le climat, et en dérèglant le climat, provoquer des catastrophes là où l’on pensait offrir du confort. C’est donner un toit à l’un,...
Images & Genre 4
Ces textes ont été produits pendant un atelier sur le genre. Certains textes ont été écrits sur base d'image. Anonyme Je ne suis pas capable de donner mon avis car, maintenant, quand on donne son avis, généralement, il y aura toujours quelqu’un pour contredire l’avis. Alors, donner son avis est délicat car on ne sait pas comment les gens peuvent interpréter la chose ou comment ils vont réagir, ce qui fait que ça devient compliqué. Eloïse, 15 ans Pour moi, en Amérique, le fait que les hommes politiciens interdisent l’avortement me révolte car on ne sait pas pourquoi la femme est tombée enceinte. Et ceux qui disent qu’elle n’avait qu’à pas avoir des rapports alors qu’avoir des rapports est naturel, c’est donc inutile de vouloir contrôler le corps d’une femme en...
Images & Genre 3
Ces textes ont été produits pendant un atelier sur le genre. Certains textes ont été écrits sur base d'image. Le genre c’est la manière dont une personne se qualifie/s’identifie, Anonyme, 18 ans Ce qui me révolte c’est que certaines personnes s’opposent à l’égalité homme/femme parce que soi-disant « cela a toujours été comme ça », comme si la conception de la société ne pourrait pas changer. Le monde serait plus beau si chacun s’occupait de sa propre personne sans imposer ses idées aux autres. Ce que j’aimerais voir changer c’est la vision du monde des gens. La norme c’est « il est préférable que le garçon ait son permis avant la fille » dans une relation. Mon copain n’a pas son permis alors que moi oui et selon mes parents c’est un scandale. Pourquoi ne pas se...
Seul crime = entrer sans papier
Scan-R a répondu à l'invitation de l'ASBL Interra pour animer un atelier pancartes afin de faire s'exprimer les participant.e.s sur les centres fermés. Ces textes ont été produits durant cet atelier. Olivia, 22 ans Ca me fait peur car j’ai un très bon ami qui galère à avoir ses papiers. En + avec les visites domiciliaires, ça devient hyper stressant (surtout pour lui). J’ai pas décidé de naitre en Belgique de parents belges, c’était un hasard. Y a des gens de mon âge enfermés car ils ont moins de chance dans cette loterie. Peut-être que dans une autre vie, ce sera nous les migrants, à cause des crises ou du réchauffement climatique. Anonyme, 19 ans L’hypercriminalité dans les centres n’est plus valorisée et les personnes ont le droit de s’épanouir et non pas d’être...
La fusée d’Ayhon
Cette histoire a été réalisée par un groupe de trois jeunes filles âgées de 10 ans dans le but de réaliser un spectacle de marionnettes. Début : Zoé et Métissa sont sur Mars. Tout le monde était sombre, à part nos deux amies. Déclenchement : Un jour, une fusée se dépose au milieu de la ville, tous le monde était chez soi sauf Métissa et Zoé. Elles se précipitent vers la fusée. Ayhon sort, surprise, elle demande : « Où sont les autres ? » Ils sont chez eux. Problème : Quand les filles rentrent chez elles, leurs parents leur crient dessus en demandant : « C’est qui cette fille ? Je t’interdis de la revoir ! » Ok-ok Solution : Ayhon, comme c’est une menteuse professionnelle, elle va faire plein de pancartes en écrivant : « J’ai kidnappé Zoé et Métissa, si vous voulez...
IPPJ minable
Moi je dis fuck les lois parce qu’ils écoutent ceux qu’ils veulent entendre et ils jugent ce qu’ils veulent. Par exemple, là je suis en IPPJ et je suis majeur dans 3 mois. L’IPPJ c’est comme une sorte de prison pour les jeunes qui ont commis des faits répréhensibles, qui ont des problèmes familiaux ou encore qui n’ont pas de famille. Ont place tous ces jeunes dans des centres et ils finissent par fuguer ou consommer. C’est grave pas net dans la tête des éducateurs de frapper quelqu’un ou de le mettre dans une pièce pendant plus de 5 heures sans aller voir si il va bien, tout ça pour une bête histoire de tartine. C’est parce que c’est l’IPPJ zehma (note de la rédac : le terme zehma peut-être traduit par « genre » et est un mot qui vient de l’arabe) ils ont tous les...
Souffrance animale
Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc dans un seul article. Lisa, 18 ans, Herve Si je pouvais créer une loi ça serait de punir de 50 ans de prison toutes les personnes qui maltraitent les animaux. Selon moi, ils ne sont pas assez punis (seulement 3 ans de prison et 48 000€ d’amende) et encore il faut le prouver. La maltraitance ne s’arrête pas à frapper un animal domestique, c’est aussi faire de l’élevage intensif sans prendre en compte la souffrance de ses animaux (de même pour les fermes, les laboratoires,…) J’aimerais vraiment que la surveillance de ses endroits soit pris en compte. De même pour les animaux...
Le passé est avenir
Elle était là depuis 20 ans. Seule. Dans le noir. Cette vieille machine à écrire avait été déposée dans la cave de l’Auteur depuis qu’il avait reçu son tout premier ordinateur portable (on peut parler à ce moment-là de révolution technologique !). Elle avait pourtant cru à maintes reprises qu’il viendrait la délivrer de cette solitude. À chaque pas dans les escaliers, la machine pensait que l’Auteur viendrait pour elle. Aujourd’hui, elle n’en était plus si sûre. Coincée entre les tuyaux, elle échappait par miracle à la rouille sans savoir comment ni pourquoi. Mais un beau jour, l’Auteur descendit à la cave et se dirigea vers la machine à écrire, dont le cœur s’emballait. Il la prit et la remonta, avant de se diriger vers l’extérieur. La lumière du jour fit frémir...
Images & Genre 2
Ces textes ont été produits pendant un atelier sur le genre. Certains textes ont été écrits sur base d'image. Anonyme, 17 ans, Bruxelles C’est une image où l’on voit une mère porter son bébé sur son dos, je pense que ça se passe en Afrique. Car c’est plus là-bas que l’on porte son enfant comme ça. J’ai choisi cette image car ça me rappelle mon pays d’origine. Il me fait penser au genre car chaque genre est différent comme chaque culture est différente. Le véritable potentiel du Monde, Anonyme, 17 ans, Bruxelles Le monde serait plus beau si tous les genres étaient égaux, déjà pour éviter la protestation pour l’égalité et le féminisme. Pour que tout le monde soit inclus. Par exemple le football, la boxe, UFC. Ça serait beau si on voyait les 2 genres jouer entre eux...
Images & Genre 1
Ces textes ont été produits pendant un atelier sur le genre. Certains textes ont été écrits sur base d'image. Jenny, 17 ans Ce qui m’a le plus étonné, c’est que les hommes produisent du lait à certaines conditions, je le savais mais j’ai quand même été de nouveau surpris d’entendre l’information. La seconde chose, c'est le fait que certaines espèces d’animaux ont des comportements et des pratiques homosexuelles. Soyez vous-même, si les gens vous jugent pour ça, c’est parce qu’ils n’ont eux-mêmes pas le courage de se montrer comme ils sont réellement. Anonyme, 17 ans Ce qui m’a le plus étonné ce sont les animaux homosexuels, j’ai toujours du mal à y croire. Instinctivement, ils ont la particularité d’être attirés par le même genre. Chacun est comme il veut être. Il...
Quelles sont mes dernières actions ?
Avant de partir, j’ai certaines choses à dire. D’abord, il y a certaines personnes à qui je veux dire merde. A vous, qui m’avez sous-estimée, à vous qui m’avez abimée, à vous qui m’avez fait me sentir comme une moins que rien, je vous dis merde. Mais j’aimerais aussi dire merci. Merci à ceux qui ont été là, merci à ceux qui croient en moi, merci à ceux pour qui ma vie compte et ceux pour qui me voir disparaitre leur causeront du chagrin. Car moi avant de partir, je préfère parler que mourir sans avoir tout dit.Auteure : Emma, 23 ans, Liège CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D'UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits
Recherches
Je suis Marie et j’ai 19 ans (bientôt 20…), ce que j’ai envie de dire c’est que je suis. Je suis moi et pourtant je suis en éternelle recherche de moi. Qui suis-je est la question que je me suis posée le plus dans ma vie. Ca évolue tellement que je n’ai pas de réponse. Je sais que je ne dois pas trop montrer qui je suis à certaines personnes et je sais que j’évite de me poser trop de questions auxquelles les réponses pourraient un peu trop me plaire. Et pourtant je suis moi, Marie. Un être rempli d’amour qui aime voir le monde du côté positif, qui a toujours espoir que tout le monde est bon. Parce que oui, je pense que tout le monde a un minimum de bonté en soi. Donc oui, ce que je veux dire au monde c’est que la différence est une force et que l’amour triomphera...
Être et libre
L’authenticité, c’est une clé de soiUn terreau fertile pour la liberté L’authenticité, c’est ce qui émane de toiDu bruit, de l’original, du non-filtré Sois qui tu veux être à chaque instantCa fera plaisir à la personne qui te supporte depuis longtempsEt qui sera là pour un bout de tempsJe parle de toi, mon grand Autant que possible je dicte ma vie avec mon instinct animalAu pire, si ça dévie un peu, ça ne sera déjà pas si mal Attention où tu poses ton regardS’il dérive sur les autres et ce qu’ils pensent, c’est là que tu t’égares Vis libre, spontané et authentiqueTu sauras que ta vie sonnera comme la meilleure musique.Auteur : P-A, 38 ans, Durbuy CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D'UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres décryptages
Avant de partir !
Si j’apprends que je vais bientôt disparaitre, je vais voir tous les gens que j’aime, sans exception. Et je prends le temps de discuter une dernière fois avec eux. Je rejoue certains jeux sur ma Play, tous ceux que je préfère. Je caresse mon chat pendant des heures. Je passerais le temps qu’il reste à aider mes proches. Je parlerais de tout et de rien avec ma mère et lui rappellerais à quel point je l’aime et à quel point je ne la remercierais jamais assez. Je rappellerais, encore une fois, que je suis le meilleur sur mes jeux vidéo compétitifs. Je conduirais sans permis. J’adore les voitures, j’en volerais une, avant de partir.Auteur : Anonyme, 16 ans, Durbuy CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D'UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits
Impossible
Comment en 2025 pouvons-nous nous permettre de juger autrui, sans se rendre compte du mal que cela engendre ? Les mots sont des armes, c’est un fait. Beaucoup prennent bien trop de plaisir à les utiliser comme bon leur semble. Et si nous décidions d’être gentil ? De réchauffer des corps déjà morts ? Faites aux autres ce que vous aimeriez recevoir. Soyez la personne que vous voudriez avoir à vos côtés, toute votre vie. C’est maintenant qu’il faut faire changer le monde, pas quand celui-ci sera rongé par des mots bien trop enflammés.Auteure : Clara, 17 ans, Durbuy CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D'UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits
Je veux me donner l’amour
Quand j’étais plus jeune, je me repliais sur moi jusqu’à devenir invisible. Je me sentais étrangère COMME SI quelque chose en moi était différent. Je pensais qu’être gentille ferait l’affaire. Je pensais que me taire ferait briller les autres. Je pensais que les autres étaient plus que moi. Donc que moi, je n’étais pas assez. Je pensais que rejoindre l’avis des autres me permettrait d’être plus acceptée. Je pensais qu’il fallait que j’améliore plusieurs aspects de ma personnalité pour être aimée. Je me suis perdue en route et je ne savais plus qui j’étais. Est-ce que je continue, jusqu’à ne plus me reconnaitre ? Non, bien sûr, on arrête. Je respire… Je veux être moi. Je veux être authentique. Je veux me voir telle que je suis, une femme avec des rêves, des valeurs,...
LES PETITS AVIS, EPISODE 122
Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc dans un seul article sobrement intitulé “Les Petits Avis”. La vie et son effort, Najwa, 18 ans, Liège Cela en vaut-il la peine de protéger un territoire coûte que coûte ? Oui, ça en vaut la peine parce qu’il y a des êtres vivants à protéger. Les humains, les animaux et les plantes dépendent de leur environnement pour survivre et préserver un territoire permet de garantir leur sécurité et leur bien-être. Même si cela peut coûter cher, protéger la vie vaut toujours l’effort. Ne pas couler, Clara, 17 ans, Durbuy Il m’a fallu gravir des sommets, des montagnes enneigées, avant...
On ne doit rien lâcher
J’ai peur. Je pense tous les jours au malheur que mes filles vont vivre dans leurs vies. Deux petites filles, 2 et 4 ans. Des filles, dans un monde où les mascus sont plus virulents, où être une femme n’est pas plus facile. Deux filles qui vivent des épreuves que moi, homme blanc cis de la classe majeure belge né dans les années 80, ne vivrai et n’aurai jamais vécues.Deux enfants, de 2 et 4 ans, qui vont grandir dans une société où la culture, l’éducation, la paix sociale, les services publics, les soins de santé sont attaqués et deviendront peut-être moins accessibles, moins disponibles. Une société de l’individu portée aux nues, où l’individu se retrouve nu, seul, où le collectif n’est plus institutionnalisé. Surtout deux personnes qui deviendront des adultes...
La chanson de la rue
Il y a des chanteurs et des chanteuses qui veulent mourir sur scène, sous les projecteurs, acclamés par le public. Mais vous, mes amis et amies de la rue, votre scène, c’est un bout de carton, un bâtiment vide, l’entrée d’un immeuble, ou encore un banc dans un parc. Un chanteur chante ses chansons, les gens écoutent sa musique. Vous aussi, vous avez votre musique : vos paroles sont celles de la souffrance de la rue. Mais peu de gens prennent vraiment le temps de les entendre.Vos chansons, ce sont des histoires de douleur, de chagrin, d’épuisement, de batailles perdues, de trahisons. Même avec ces paroles pleines de vérité, personne n’écoute vraiment. Il y a tant de différence entre un sacrifice fait sous les projecteurs et celui que vous vivez chaque jour, dans...
Miam miam
Comment éviter d’exploser de rage dans ce monde absurde ? Suivez la recette. Il vous faut : • Un zeste de patience envers les haineux. Pas trop quand même, c’est toujours mieux d’éviter les high kick ou les patates de forain.• Une grosse louche d’humour. Désamorcer une bombe, c’est aussi lâcher un bon vieux : « Qu’est-ce qui est jaune et qui attend ? ».• Une pincée de philosophie. Réfléchissons à ce qu’on peut faire ici et maintenant, au lieu de vouloir porter la responsabilité des malheurs du monde. Faites mijoter pendant une vie. Puis, vous obtiendrez un repas délicieux, contenant un ingrédient cher à l’humanité : la sincérité. Ne vous faites pas lobotomiser par des turbo-facho-capitalistes, vous perdrez la saveur des petits jours et serez un chiffre de plus dans...
Jimmy, mousquetaire imaginaire
Il était une fois une petite souris qui s’appelait Jimmy ! Son plus grand rêve dans la vie était de devenir mousquetaire. Un rêve trop grand pour un si petit être ? C’était en tout cas l’avis de ses parents. Et puis ceux-ci avaient déjà imaginé un avenir pour lui. Un avenir tout tracé qui passait bien en société : Jimmy était destiné à aller travailler pour trouer des fromages. Quel beau métier, me direz-vous. Et surtout quel noble métier. Ses parents n’avaient pas pu l’exercer, mais aujourd’hui la roue avait tourné et Jimmy avait la chance de pouvoir entrer dans cette grande société.Alors pas de choix pour Jimmy. Son rêve pouvait bien attendre. Son chemin était tracé et il ne pouvait y déroger.Il alla alors travailler et se convainquit au fond de lui que de toute...
Sans temps
Temps, Bruit des aiguilles, temps qui passeEncore et toujours dans le même cirqueJe m’efface… Brouhahaha et train qui passeJe trépasse… Temps,Cette chose m’échappe.Ça m’agace…Son bruit résonne encore dans le noirToujours près de moi,Je m’arrache… Tremblant de ne pas avoir assezJe me lasse C’est alors que je me perds dans le son de la vie, qu’une voix retentit« Il est encore temps »Alors je sourisAuteure : Anonyme, 23 ans, Durbuy CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D'UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits
A un fil du bonheur
Il était une fois un monde peut-être pas si lointain de celui où on vit. Un monde où, pour fonctionner, chaque homme suivait une récompense. Certains pourchassaient des liasses de billets, tandis que d’autres pourchassaient inlassablement leur dose. Les enfants non plus n’étaient pas en reste. Que ce soit pour une console ou le nouveau smartphone, chacun courait sans arrêt derrière sa récompense. Pourtant, jamais personne ne pouvait mettre la main sur cet objet si précieux à ses yeux. Ils pouvaient gravir des montagnes ou traverser des mers à la nage, ils en sortaient toujours perdants. Certains y virent aussi une façon d’exploiter les autres. L’eau ou la nourriture devinrent la carotte de certains pauvres gens. Pour atteindre leur idéal impossible, certains...
LES PETITS AVIS, EPISODE 121
Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc dans un seul article sobrement intitulé “Les Petits Avis”. Temps, toujours, Anonyme, 20 ans, Durbuy Tout est une question de temps. Tu regardes autour de toi et tout indique si tu es en retard ou si tu es en avance. Tu te réveilles à une heure bien précise. Tu te brosses les dents dans un temps bien précis. Pour arriver là où tu veux, il faut un temps précis. Attention, en plus, il y a une sonnerie pour te dire que le temps est écoulé. On recommence un cours, des paroles et un temps précis. Tu écoutes. Dring ! Dring ! C’est fini, le temps est écoulé. Dépêche-toi, tu n’as...
Vivre, avec ses grands bonheurs et ses petits malheurs
J’aurais aimé savoir plus tôt qu’il ne faut pas toujours chercher à être heureux•se en permanence pour vivre une vie belle et épanouie. « Comment ça va ? ». Presque systématiquement, la réponse à cette question nous parvient, avant même souvent qu’on y ait vraiment songé : « Ça va et toi? ». Cette banalité échangée n’a pourtant rien de banal. Lorsqu’il s’agit d’exprimer notre ressenti vis-à-vis d’autres, souvent on exprime le bonheur, ou du moins, on n’exprime peu notre mal-être. Après tout, que risque de penser la personne en face de moi, si j’ose lui exprimer que ça ne va pas fort dans ma vie ? Va-t-elle être gênée ou perturbée à l’idée de devoir m’aider ? Va-t-elle s’éloigner par peur de ne pas savoir gérer ce qui se profile devant son nez ? Si le malheur fait...
Intraçable
J’ai toujours rêvé de laisser une trace. Moi dans la vie, je ne veux pas qu’on m’oublie. Je veux que les gens se souviennent de moi. Pas pour avoir fait de grandes choses. Mais juste pour qui je suis. J’ai parfois eu l’impression d’être passée dans la vie des gens sans les avoir marqués plus que ça. J’ai l’impression que rarement ceux que j’ai croisés pensent vraiment à moi. Mais aujourd’hui, j’essaie de me dire tant pis. Je ne veux pas être plus ou moins quelque chose pour plaire aux autres. Je suis moi et tant pis si je ne marque pas. Je préfère être comme je suis plutôt que de me plier à vos envies.Auteure : Emma, 23 ans, Liège CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D'UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits
Quand tout semble s’éteindre…
Quand le vent souffle fort et que le ciel se ferme,Quand la nuit semble longue, et le cœur, à l’extrême,Rappelle-toi toujours, au plus creux de l’orage,Que l’aube se prépare, cachée dans les nuages. Même l’arbre courbé finit par se redresser,Même la mer déchaînée finit par s’apaiser.La douleur est un maître, la patience, un chemin,Et l’espoir une flamme qui ne meurt que des mains. Il suffit d’une étincelle au cœur de l’hiver noir,D’un regard, d’un sourire, pour rallumer l’espoir.Tu n’es jamais seul face au poids de la vie,Chaque chute, chaque larme, construit ta survie. Alors marche, avance, même un pas, même rien…Le futur se construit, même au bord du chemin.Et quand tu lèveras les yeux, un matin,Tu verras… que la lumière n’était jamais loin.Auteur : Richnel, 22...
Bavard
Être bavard c’est à la fois une qualité et un défaut. On ne choisit pas d’être bavard. Nous, les bavards, sommes confrontés à parler mais alors, beaucoup parler. C’est chouette de parler, d’être extravertie et d’avoir facile à s’exprimer mais ce n’est pas aussi évident. Personnellement, j’ai toujours été la petite fille bavarde et sociable mais je n’ai jamais aimé l’être. J’aimerai tellement me taire de moi-même sans que quelqu’un ne me dise : « Roh Naïma, ferme ta bouche, tu parles trop ». Mais je ne peux pas. Les personnes qui parlent beaucoup sont souvent seules, c’est pour ça que l’on parle beaucoup quand on voit quelqu’un que l’on apprécie. On veut parler, on aime parler, alors exprimons-nous tant que l’on peut encore s’exprimer.Autrice : Naïma, 15 ans, Liège...
LES PETITS AVIS, EPISODE 120
Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc dans un seul article sobrement intitulé “Les Petits Avis”. Protéger un territoire ?, Zakaria, 13 ans, Liège Protéger un territoire coûte que coûte, ça en vaut la peine ? Non. Même si on fait quelque chose pour empêcher des constructions, des personnes vont quand même construire donc autant les laisser faire. Moi, je m’en fous des travaux. Ça ne change rien à ma vie. Le renard qui venait s’installer, Anonyme, Liège Un renard cheminant,Portant sa chaumière,S’en vint planter le long d’un étang,Dépliant ses affaires. Deux grenouilles couchées sur leur nénuphar,Au milieu de...
Quand la danse des souris n’attend pas le départ du chat
Au sommet d’une colline, à l’ombre des cerisiers en fleurs, se trouve le temple des Maitres du Miaou-de. Sous les arches imposantes, les trois chats de droit divin décident au quotidien de la marche du Miaou-de et de tous ses habitants. Vaca, un chat noir et blanc au museau en avant, est responsable des récoltes. Zebra, un chat tigré au poil lustré, est responsable du choix de ce qui sera enseigné. Roja, un chat roux au regard jaune et sévère, s’assure que l’argent du Miaou-de soit bien utilisé. Au pouvoir depuis de nombreuses années, le peuple les sentait de plus en plus déconnectés. Vaca ne préconisait plus que des élevages de vaches ou de brebis, pour assurer sa ration de lait. Zebra avait décrété que seule la pêche du thon et du saumon devait être enseignée. Et...
Au-delà des heures
Si je pouvais franchir les murs du temps,Toucher l’hier, caresser l’avant,J’irais cueillir les rires oubliés,Et consoler les cœurs brisés. Je glisserais des mots sur les blessures,Allégerais les âmes trop dures,J’irais souffler au futur incertain,Que la lumière attend, au bout du chemin. Mais le temps n’est qu’un souffle, un battement,Un sablier qui file lentement,Et si voyager reste un rêve d’enfant,Vivre l’instant… c’est défier le temps.Auteur : Richnel, 22 ans, Liège CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D'UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres décryptages
Prendre son temps
La nuit est tombée depuis un moment, Seuls deux amis restent encore un instant, Leurs années de lycée sont derrière eux, Soudain l’un demande si avant c’était mieux, Son ami reste d’abord étonné, Ne s’étant jamais vraiment demandé, Mais il sourit à son frère de cœur, Et lui parle de toutes ces heures, Où ils jouent ensemble, Avec toute leur bande, À faire les 400 coups, Sans jamais en voir le bout. Toutes ces soirées à rigoler, En pensant aux belles années, C’était peut-être mieux avant, Mais le futur peut prendre son temps.Auteure : Marie, 25 ans, Liège CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D'UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits
L’enfant sous la pluie
Un petit garçon, les pieds dans l’eau, est impassible depuis l’aube. Manteau, écharpe, capuche. Un seau à la main, parapluie dans l’autre. Il arrose une plante déjà noyée par les flots, la seule visible à l’horizon. - Que fais-tu ? lui demande un passant. - J’arrose cette plante. - Tu es ridicule, lance le passant, il pleut comme vache qui pisse, elle n’a pas besoin de toi. Et il s’en va. Le garçon reste, lui, impassible. Et redouble d’efforts. Un second passant l’interpelle et lui tend un langage similaire : - Ce que tu fais ne sers à rien, mon petit. - C’est votre point de vue, répond-t-il. - Pour ne garder qu’une seule plante, qui plus est, laisse tomber. Et il s’en va. Le garçon ne bouge pas. Et redouble à...
Comment pardonner quand on voit un enfant tué ?
Je regarde la télévision, et je ressens une profonde colère ainsi qu’une immense tristesse en voyant tous ces enfants décédés à cause de la police. Comment pourrions-nous empêcher que de tels drames se reproduisent, pour qu’il n’y ait plus autant de vies effacées si injustement ? Il faut parfois se mettre à la place des policiers, qui portent sur leurs épaules la pression du gouvernement et des bourgmestres, mais cela n’efface ni la douleur ni le deuil des familles. Je n’oublie pas la mémoire d’un ami, mort dans la rue, trahi par la violence d’un policier qui lui a fracturé le bras lors de son arrestation, ni les insultes que nous avons subies dans le squat à Charleroi. Mais il n’y a pas que la police : certaines structures parlent mal aux gens, critiquent et...
C’était mieux avant ?
Est-ce que c’était mieux avant ?C’est la question à laquelle on doit répondre, maintenant.Avant qui, avant quoi ; le passé, le présent, le futur,Peu importe la réponse, de tout temps, on est dans le dur. À chaque pas, chaque jour, aux quatre coins du monde,Qu’on soit grand ou petit, on doit entrer dans la ronde. On aime ça ou pas, au fond, ce n’est pas ce qui importe.Est-ce que c’était mieux avant ?Peu importe.L’important, c’est de vivre maintenant.Auteure : Christine, 36 ans, Liège CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D'UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits
Ecrire, une thérapie pour s’exprimer
Je me sens libre quand j’écris. Grande timide et de nature assez introvertie, j’ai souvent eu du mal à parler avec les autres. Trouver des sujets de conversation, débuter une discussion ou parler devant un public a toujours été un défi pour moi. Pourtant avide de faire des rencontres, j’ai régulièrement eu la boule au ventre à l’idée d’aller vers des personnes qui me sont inconnues. Il en va de même avec mes opinions. Ayant assez peu confiance en moi, exprimer mon ressenti ou proposer une idée me semblait, à une époque, presque inconcevable. Toutefois, au fur et à mesure des années, j’ai réussi à dépasser mon appréhension et ce, en partie, grâce à l’écriture. J’ai, depuis aussi longtemps que je m’en souvienne, toujours eu un attrait pour l’écriture. Au départ...
Hier ou aujourd’hui ?
C’était peut-être mieux avant,Quand on n’voyait pas tout le temps,Mourir et souffrir tant de gens. C’était peut-être mieux hier,Quand on n’avait pas besoin de prière,Pour espérer que s’arrête la guerre. C’était peut-être mieux avant,Quand on était enfant,Et que la planète Terre,Ne menaçait pas de manquer d’air. C’était peut-être mieux hier,Quand après avoir pris une bière,On n’avait pas peur de sortir dans une ville sans lumière. Mais est-ce qu’à se demanderSi on préférait le passé,On n’oublie pas d’améliorerCe qui aujourd’hui nous fait désespérer ?Auteure : Emma, 23 ans, Liège CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D'UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits
Septembre revient, douce promesse
Septembre revient, aux portes du matin,Un souffle léger, un éclat lointain.Les bancs se préparent à accueillirLes rêves endormis prêts à fleurir. Le cartable attend, chargé d’histoires,De pages blanches et d’espoirs à voir.Dans les yeux des enfants, une lumière,Mélange de peur, de joie, de mystère. Une mère serre fort une petite main,Le cœur battant, plein de doux chagrin.Le père sourit, un peu embarrassé,Le temps qui passe ne veut s’arrêter. Les couloirs résonnent d’échos timides,Des pas hésitants, des voix limpides.Un premier jour, toujours un nouveau départ,Où s’entrelacent rêves et regards. Le maître ou la maîtresse ouvre la porte,Accueillant l’âme fragile et forte.Chaque enfant, un univers à découvrir,Chaque histoire, un futur à bâtir. Septembre, c’est ce doux...
Mais oui, c’est clair !
2500. La Terre n’est plus le berceau de l’humanité. Il ne s’agit plus de tutoyer son thermostat ou d’utiliser l’eau de ses pâtes pour prendre une douche. La chaleur ambiante est invivable et l’eau vient à manquer. Que faut-il faire ? Roger Rabbi fut élu cosmonaute de l’année. Son plan est simple. Reposer un pied sur la Lune, histoire de coloniser un territoire où tout serait possible, où la vie et l’espoir renaitraient de leurs cendres. Rabbi est déterminé. Il prépare son envol comme nul autre. Une fois la fusée décollée, il contemple une sphère orangée, face à son hublot. La Terre est si sèche, il était temps de voir ailleurs.Une fois sur la Lune, Rabbi se promène directement. Quel est son premier réflexe ? Arracher le drapeau américain et planter son slip. Fier...
Prendre le large
J’ai toujours rêvé de prendre le large. Et ce n’est pas une métaphore. Partir loin, seule et libre, quitter les gens, les habitudes et les chaines invisibles. Les chemins tous tracés, les clichés et les cases dans lesquelles on s’enferme. Se déconstruire, se reconstruire, loin des routines. Prendre le large, pour tout quitter. Et si « tout quitter » ne suffisait pas ? Et si le « tout » d’ici était le même que le « tout » de là-bas ? Et c’est où, au juste, « là-bas » ? Prendre le large peut être une métaphore. Peu importe la destination, le bonheur est, paraît-il, le voyage. Le mien, le plus grand, est finalement intérieur. Probablement que le vôtre l’est ou le sera aussi. J’aurais aimé le savoir plus tôt, mais le processus vers cette certitude faisait sans doute...
La famille est un pilier pour soi ?
La famille est-elle un pilier pour soi ? Est-elle utile pour son développement personnel ? Pour moi, je pense qu’elle participe à la construction comme à la déconstruction de son image, de sa personnalité. Je pense qu’elle est présente aux moments forts, aux épreuves et aux difficultés mais peut te laisser tomber lorsque tout à l’air d’aller bien. Ayant une vision de la famille détruite tôt, il est difficile pour moi d’y voir quelque chose de stable et puissant comme un pilier. La famille, c’est comme des partenaires de vie que nous n’avons pas choisis. Ils seront là pour le meilleur comme pour le pire. Les plus anciens d’entre eux te diront : « Ne fait pas ci, tu le regretteras ». Ou bien : « Fais ça, tu t’en souviendras ». Ils veulent t’aiguiller et quand ils...
Positive folie
La folie est positive dans la vie de tous les jours. Sans s’amuser, on ne peut pas créer. La folie apporte du bonheur, du baume au cœur, auprès de personne ayant un mal-être. Pour moi, c’est oser sans reculer.C’est rigoler à en pleurer.C’est être soi sans loi. C’est faire des cumulets dans le canapé. Cela peut aider à trouver son identité. La folie est jolie malgré qu’elle puisse être malpolie.Auteure : Axelle, 21 ans, Mons CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D'UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits
Pourrais-je vivre dans un monde sans magie ?
J’ai toujours été une grande rêveuse, une petite fille distraite avec une imagination débordante, m’inventant des vies plus folles les unes que les autres dans des mondes encore plus fous. De princesse à sorcière, en passant par les Totally Spies, tout y passait. Beaucoup pensaient que ce n’était qu’une phase, la lubie d’un enfant qui allait s’assagir avec le temps, devenir une « vraie » adulte qui se concentre sur la réalité et le monde des « adultes ». Mais les années passant, ce besoin de laisser libre cours à mon imagination, de me laisser partir dans ces mondes fantastiques ne s’est jamais estompé, bien au contraire. Quand le monde va mal et que le poids de mes fardeaux sur le dos sur mes épaules devient trop lourd à porter, il faut que je m’échappe, que je...
Suis-je le mal aimé ?
J’ai toujours eu peur de ne pas trouver la personne qui me correspond. Je ne sais pas vraiment dire pourquoi, ça a toujours été un problème. J’ai quelques idées comme le fait que quasi tous mes potes sont en couple, ou que ça soit que mes potes ont divorcé et que je ne veux pas vivre ça. Je ne sais pas pourquoi mais je me suis toujours mis une pression énorme là-dessus. J’ai des objectifs comme fonder une famille mais je ne veux pas le faire trop tard donc je me mets la pression et je désespère de ne pas trouver. Ca peut aussi être dû à ma relation passée, où j’ai voulu aller trop vite sans vraiment connaitre la personne et finalement, ça a été pire que mieux. On me dit souvent que l’amour arrive quand on s’y attend le moins, mais je ne crois plus en cette phrase....
Mouton ou pas ?
Scan-R rencontre des adolescents à Lierneux. A partir d'un texte nommé Troupeau de Moutons, les jeunes s'expriment sur la différence. Nos choix, Anonyme, 14 ans, Lierneux « Même si les gens me jugent et m’évitent, je préfère être comme je suis et m’en foutre de ce que disent les gens ». Commentons cette phrase. Tu n’as qu’une vie, alors vis-la comme tu le veux et ne te soucie pas des autres. Sinon tu n’avanceras pas comme, toi, tu en a envie. La même mode, Bryan, 16 ans, Lierneux Tout le monde suit la même mode. Quand on est jeune, on s’en fout de comment on s’habille, alors que quand on est plus grand, on veut de la marque comme les autres. Le vrai avis ?, Maëlle, 16 ans, Lierneux « Pour moi, une grande partie des gens sont des moutons ». A l’heure actuelle,...
L’instinct maternel
Mon plus beau souvenir à l’école, ça remonte à quand je m’occupais des plus jeunes que moi, en primaire. M’occuper des plus jeunes me permettait de passer du temps avec mes amis qui le faisaient aussi. J’adore m’occuper des enfants, ceux de moins de 5 ans parce qu’ils sont dépendants d’eux-mêmes, donc, ils ont plus besoin de nous. Ce que les plus jeunes m’ont appris ? C’est d’être plus calme et patiente. Ils m’ont aussi aidé à passer le temps plus vite. Prenez soin des plus jeunes pour qu’eux aussi le fassent avec la prochaine génération.Auteure : Camille, 13 ans, Verviers CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D'UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits
Il est temps de finir plus tôt
Le plus injuste à l’école, c’est de finir l’école tard. Si je le pouvais, je parlerais avec un éducateur pour finir plutôt vers 14h. Pourquoi ? Pour avoir plus de temps à passer avec ma famille et mes amis. Message aux profs et élèves. On pourrait organiser une réunion par rapport à l’heure de fin des cours. On ferait une réunion pour décider de finir à 14h, à la place de 16h.Auteur : Anonyme, 13 ans, Verviers CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D'UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits
Changement !!!!!!
Le cyberharcèlement, est un sujet qui nous touche et que l’on voudrait arrêter. On pense que beaucoup de gens se font cyberharceler, plus que d’autres. C’est trop normalisé, les gens le font en pensant qu’il n’y a pas de conséquence derrière. On a l’impression que nous ne sommes pas assez protégés contre ça. Il faut réagir le plus rapidement possible face au harcèlement. Il faudrait mettre plus de sécurité sur les réseaux sociaux. Il faudrait prendre plus au sérieux les victimes, et aussi, offrir un espace avec plus d’éducateurs engagés et prêts à aider, rien que pour ça. Et on souhaite que les victimes puissent parler de leurs problèmes, librement.Auteure : Camille, 13 ans, Verviers Cet article a été écrit produit lors d'un atelier Scan-R.Et d'autres...
Une voie de guérison
Aujourd’hui, le métier d’éducateur continue à souffrir de manière chronique et durable d’un manque de reconnaissance et de légitimité. Pourquoi la société continue à ne pas leur en offrir ? Pourquoi ce déclassement de la profession est-il installé dans la durée ? Reconnaitre les ESC’est reconnaitre les personnes déclassées, invisibilisées dont ils s’occupent. Les personnes qu’on préfère ne pas voir et ne pas entendre. Reconnaitre les ESC’est reconnaitre qu’on n'arrive pas à prendre soin de chacun ; c’est assurer qu’on laisse certains de côté, c’est ouvrir les yeux tout grands sur les négligences, la maltraitance, les violences, les abus, la consommation… Reconnaitre les ESC’est lutter contre ceux qui préfèrent rester dans le déni, faire l’autruche, dire qu’ils ne...
L’espoir d’une société solidaire et combative
J’ai toujours cru en l’engagement des personnes et en la solidarité humaine. Entre les guerres, les problèmes climatiques, les répressions de toute part ou encore les politiques autour de nous qui peuvent sembler, pour la plupart d’entre nous, inefficaces ou défaillantes, nous pouvons l’admettre : le monde va mal. Le monde ne tourne pas très rond, d’accord, mais quid de cette information ? Devons-nous vraiment observer cette détérioration progressive de notre monde, sans rien dire ou sans même agir ? Personnellement, je ne le pense pas. Car s’il y a bien une chose positive et puissante qui persiste dans notre société, c’est l’engagement de certain.es citoyen.nes et la solidarité humaine. Puisqu’ensemble, nous sommes plus fort.es et que, quoique certain.es puissent...
LES PETIS AVIS, EPISODE 119
Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc dans un seul article sobrement intitulé “Les Petits Avis”. Animation forever, Anonyme, 15 ans, Lierneux J’aimerais apprendre à animer car depuis que je suis toute petite, j’ai toujours été fascinée par l’animation. J’ai toujours voulu animer un groupe, créer des animations, car ma maman est éducatrice et m’a toujours donné envie d’animer. Sous la capuche, Willy, 58 ans, Charleroi À l’extérieur, la capuche devient bien plus qu’un simple vêtement : elle sert d’abri contre la pluie, le vent, le soleil, mais aussi de bouclier face au jugement, à la critique, au regard des...
A chacun son Everest 😊
Pour moi le sens de la vie, c’est de toujours y croire. Mais croire à quoi ? Chacun a son objectif, son rêve, sa passion et aimerait pouvoir en faire quelque chose de grand mais ne se sent pas forcément capable de le réaliser. On a peur d’y croire car, c’est vrai que le regard des gens, ou celui de ses parents qui nous prennent pour des fous, ça peut être difficile. Moi, par exemple, j’ai un rêve qui est archi important pour moi, depuis que j’ai 14 ans (j’ai même été harcelé pour ça) et ma mère pense que c’est un simple hobby, alors que c’est bien plus que ça. Je me suis entouré des bonnes personnes qui sont toutes des passionnées de musique comme moi. On a créé un petit label indépendant et maintenant on avance tous ensemble car chacun y croit. Grâce à ces gens...
Attention
Pourquoi me reprochait-on le fait de chercher l’attention, alors que cela me terrifiait ? Le mot « attention » est une réponse facile à un enfant qui ne demandais qu’à être écoutée. Pourquoi accuser, à la place de réconforter ? Alors, j’ai préféré me taire car ce monde ne me donnait plus de repères. Les mots sont des armes et correctement utilisés, ils sont capables de réduire une personne à des termes peu adaptés. Non, je ne cherchais pas l’attention, mais simplement une main tendue pour une gamine perdue.Auteure : Clara, 17 ans, Theux CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D'UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits
Au même souffle
Ni plus haut, ni plus bas, sous le ciel infini,Chaque être est un éclat, un regard, une vie.Peu importe la peau, la langue ou la naissance,Nous sommes ce matin, ce souffle, cette chance. À la source des cœurs, il n’est ni roi ni gueux,Il n’est que des humains, des rêves et des vœux.Et la main qui se tend vaut bien celle qui donne,Le destin qui s’élève n’est jamais fait d’un trône. Que tombent les murailles, que s’effacent les murs,L’égalité se tisse dans les liens les plus purs.Car au bout de la peur, au-delà des frontières,Il reste le visage d’un frère ou d’une sœur. Là où l’amour éclaire, il n’est plus d’étiquette,Là où la paix respire, la justice est honnête.Et dans ce monde vaste, fragile et en partage,Que chacun ait sa place, son droit, son héritage.Auteur :...
A la rencontre de Natou
Tu étais encore très jeune quand la vie a décidé de changer le courant de ton quotidien, c’est la vie et pas toi. Ce n’est pas de ta faute si papa est parti très tôt en te laissant ce grand vide et que tu n’as pas connu ce que c’était d’avoir un père, son héros pour la protéger… ce n'était pas non plus de ta faute si maman n’a pas su t’écouter et t’accompagner comme tu le mérites et que tu en aurais besoin. C’était pas non plus de ta faute, si tu t’es retrouvée à être une mère pour les autres, sans connaitre ce que c’est un enfant, d’abord. La vie en a décidé ainsi et les adultes en ont décidé ainsi. Mais tu as été très forte, tu as été très courageuse et tu es vraiment inspirante, tu m’inspires et je suis sûre que tu pourras en inspirer d’autres… aujourd’hui, tu...
Liberté et apprentissage
J’aimerais apprendre à être libre. Apprendre. Pour moi, la vie est intéressante et mérite d’être vécue si on continue d’apprendre des choses tout au long de notre vie, qu’elle soit insignifiante ou non. Apprendre, c’est être libre. Libre. Qu’est-ce que c’est être libre aujourd’hui dans notre monde ? Est-ce que c’est encore possible de l’être ? Pour moi la liberté, c’est de vivre simplement les choses, de prendre le temps de les vivre et de ne pas me soucier du lendemain. C’est vivre en harmonie avec mes valeurs, mes objectifs de vie et faire ce que j’aime. De trouver un sens à ma vie. Alors, pour moi, la liberté peut prendre différentes formes selon la personne qui en parle et j’ai l’espoir que tout le monde puisse y goûter. Malgré le contexte socio-politique...
LES PETIS AVIS, EPISODE 118
Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc dans un seul article sobrement intitulé “Les Petits Avis”. Je ne sais plus, Myriam, 68 ans, Liège Disparaître, quelle horreur. Mes dernières actions, mais serait-ce possible ? Chanter, hurler, dire tout n’importe comment à n’importe qui. Puis, me reposer car je serai fatiguée, fatiguée. De quoi ? Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je suis perdue. J’ai toujours aimé bien manger. Manger, mais n’importe quoi, sans faire attention. Quelque chose de bon de sucré, non de salé, très salé, trop salé. Jouer de la guitare ou du piano mais je ne sais pas jouer du piano. Je n’ai jamais...
Face à la mort
J’ai toujours eu peur de la mort. En particulier depuis que j’ai vu ma mamie dans son cercueil. C’est la première fois que j’y ai fait face. C’était en août 2020. Un énorme choc, une semaine de funérarium, c’était trop long. Les gens pleurent, mon papa pleure. Je ne comprends pas ce qui m’arrive. J’apprends que du long de son vécu, elle ne m’aimait pas. Qu’est-ce que j’ai fait pour ça ? Une grand-mère aime ses petits-enfants normalement. Et moi, c’était ma mamie, je l’aimais. Les années passent et mon anxiété se développe de plus en plus. Cette peur de mourir augmente avec elle. J’ai 20 ans, ce n’est pas normal de penser à ça tous les jours. Mon corps provoque des symptômes qui me font croire que chaque jour est le dernier. C’est effrayant à quel point l’anxiété...
La phrase éternelle
“Faute avouée est à moitié pardonnée”. Pour moi, cette phrase est et sera toujours, éternellement, d’actualité. D’après moi, reconnaitre ses torts, ses erreurs est une forme de sagesse et de maturité. Dans certains cas, reconnaitre ses erreurs peut entretenir le lien de confiance. Il est possible qu’un jour nous ayons envie d’agir contre la volonté, le conseil de quelqu’un. Et ce, que ce soit pour une question d’égo ou pour une autre raison. Cela dit, si nous avouons tout de suite ce que nous avons fait, l’autre ne peut pas nous reprocher de ne pas avoir été honnête. Il est alors plus facile pour l’autre, si ce dernier est apte à prendre du recul, de nous pardonner. L’autre ne peut pas nous reprocher de l’avoir fait, d’avoir agi, car nous l’assumons pleinement....
Tu n’es pas seule
Si je pouvais voyager dans le temps, j’irais prendre la main de la petite fille que j’ai été pour la rassurer et lui dire qu’elle n’est plus seule. Je veux lui tenir la main car elle a longtemps eu besoin d’une main pour la réconforter, la sécuriser et prendre soin d’elle. Parce que toutes les conditions n’étaient pas favorables pour son équilibre et sa stabilité. Je veux lui tenir la main afin qu’elle laisse échapper cette peur qui lui a servi de compagnon pendant longtemps. Tenir ma main est un signe d’espoir pour lui dire que les choses ne sont plus pareilles, qu’elle a grandi et que cette main est un endroit safe pour elle. Cette main va l’accompagner, être là pour elle et toujours la choisir car elle mérite d’exister en tant que toute petite fille de son âge....
Impuissance
J’ai toujours eu peur d’être impuissant. Impuissant face à la vie, à la mort, à la solitude et être impuissant face à moi-même et à tout ce qui fait ce que je suis. Après la peur vient la résilience. Je suis un homme, alors j’ai toujours cru que je devais être fort et me taire, lorsque la vie veut échanger des coups avec moi. Plus je vieillis et plus je me dis qu’on ne peut pas toujours gagner face à la vie. J’ai perdu des proches et j’en perdrais encore mais j’aimerais pouvoir dire aux personnes qui partagent mon chemin, à quel point je tiens à elles même si demain est incertain. L’impuissance est une peur, mais elle peut être un levier de l’amour, car dire à quelqu’un qu’on l’aime, c’est donner un sens à nos peurs et à nos cœurs.Auteur : Mathieu, 33 ans, Mons CET...
La personne plus intelligente…
Si j’étais la personne la plus intelligente de cette planète, je pense que je serais malheureuse. Je crois que notre monde tourne à l’envers et que plus on s’en rend compte, plus on a du mal à tourner dans le même sens que lui. Parfois, je me demande si la bêtise n’est pas le seul moyen d’être heureux dans cette société parce qu’une fois qu’on réalise, qu’on se réveille et qu’on ouvre les yeux sur toutes les injustices et les disfonctionnements, on préfèrerait être capable de se rendormir. Je crois que le plus malheureux, c’est d’être capable de trouver et proposer des solutions dans un monde qui n’est pas prêt à les entendre et qui nous fera passer pour fou. « Fou », c’est comme ça qu’on appelle les gens qui ont les yeux ouverts et j’espère en faire partie mais si...
LES PETIS AVIS, EPISODE 117
Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc dans un seul article sobrement intitulé “Les Petits Avis”. A 15 ans, Anonyme, 14 ans, Verviers Le plus injuste à l’école, c’est l’âge à lequel on commence et termine l’école, les matières. On nous apprend beaucoup de matières inutiles pour nous garder plus longtemps à l’école et gaspiller beaucoup d’années de notre vie. Pour au final, oublier la plupart des choses, au bout de 5 années (ou moins). On devrait pouvoir terminer notre scolarité à 15 ans et certaines matières doivent être optionnelles. Je rêve d'un monde..., Pauline/Polin, 29 ans, Liège Pour moi être queer, c’est...
Ne jugez pas les gens sur leur apparence
« L’habit ne fait pas le moine » est une citation qui m’a longuement inspirée car je trouve que c’est très juste en effet de voir les choses de cette manière. Je suis d’avis avec la description qui l’accompagne sur le fait de ne pas juger les gens sur leur apparence. La phrase est très juste. Nous vivons dans une société où la facilité est mise au sommet dans nos relations car juger est une facilité que tout le monde peut faire, au final. C’est une zone de confort qui biaise la réalité des choses et qui peut créer des tensions/conflits dans nos relations. Cependant, bien que je sois d’accord avec la citation, j’ai un autre avis là-dessus. « L’habit ne fait pas le moine mais on peut reconnaitre le moine à son habillement ». Ce second avis renvoie à une certaine...
« Case prison »
Quelqu’un m’a répété, pendant une période de ma vie : « Tu n’as pas des droits mais des devoirs ». Cette personne m’a volé une partie de ma vie, une partie de ma confiance en moi et en l’autre, une part de ma liberté d’expression, mais surtout, mon sentiment de sécurité. Je ne me suis plus sentie comme une enfant mais comme une esclave. J’ai perdu ma confiance en le mot « parent », et surtout, en celui de « maman ». J’ai compris que j’étais seule à me défendre, seule à me battre pour ma sécurité et mes valeurs. J’ai découvert la peur de ne plus être protégée. Aujourd’hui je me sens libérée de cette peur et j’ai repris petit à petit confiance en la vie, grâce à plein de belles personnes qui m’ont prouvé qu’il existait autre chose et que ce que je vivais n’était pas...
L’insouciance qui a créé l’incertitude
Si je pouvais voyager dans le temps, je retournerais 3 ans dans le passé car ma mère a, depuis mes 12 ans, économisé pour mettre une certaine somme de côté. A mes 18 ans, j’ai eu accès à cette somme prévue pour me lancer dans la vie. Mais, sans réfléchir, j’ai commencé à dépenser cet argent, petit à petit, en me disant : « Pas grave, ce n’est que X euros ». Aujourd’hui, ce compte est vide. Je m’en veux car j’aurais pu utiliser cette somme pour d’autres projets. L’année prochaine je me lance dans la vie, sans économies et j’ai peur de chuter. Si je devais donner un conseil, je dirais de profiter de la vie, mais de penser un minimum au futur et que finalement cet argent n’a pas fait mon bonheur, il a juste créé une anxiété pesante.Auteur : Romain, 23 ans, Mons CET...