Mon plus grand malheur serait boum badaboum une injustice biologique qui foudroie ma vie. Pour le moment, tout se passe au mieux dans ma paisible vie. Je me lève le matin, je vais en cours la journée et je dors la nuit. J’agis sagement comme le petit robot que la société souhaite que je sois. Mais imaginez deux minutes que mon train-train quotidien s’arrête du jour au lendemain. Oui, imaginez qu’au lieu d’aller en cours après la sonnerie brutale de mon réveil, je dois me rendre à l’hôpital pour soigner une maladie incurable.
Cela serait fort fâcheux, n’est-ce pas ?
Donc voilà, mon plus grand malheur serait d’attraper une grosse, vilaine, méchante maladie qui m’empêcherait de vivre ma vie comme je le souhaite (ou plutôt comme la société le souhaite que je la vive). Après, je me dis que si j’attrape une maladie et que j’en guéris, cela serait peut-être un réenchantement, voyez-vous ? Comme si cette crasse, une fois enlevée, m’aurait permis de voir que finalement, ma vie robotique n’était pas si cool.
Donc ouais, mon plus grand malheur serait plutôt de rester enfermé dans ce train-train quotidien. Par pitié, je veux du changement dans ma vie (mais de préférence, pas une maladie).
Auteure : Eloïse, 19 ans, Liège
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.