Ces textes ont été produits pendant un atelier avec des jeunes filles placées en IPPJ. Elles ont été invitées à s’exprimer sur leur passé, leur présent et leur futur. Vous trouverez ici plusieurs petites productions.
Le regard, Anonyme
C’est difficile le regard des gens. Ex : les habits, le regard, ne pas répondre aux gens, éviter parce que qu’à cause de ça je ne grandirais jamais.
Croyez en vos rêves ! Moi, je rêve d’être pompier.
Nulya, 16 ans
Moi, dans le futur, je veux rentrer chez ma maman. Je veux aller à l’école et aller dans un centre, pendant 6 mois, et après, aller chez ma maman pour toujours. J’arrête de fuguer, je reste au centre, je travaille bien pour l’école, je ne veux plus mal parler. Je veux faire des études de pâtisseries.
Dans le futur, Anonyme,17 ans
Dans le futur, je me vois d’abord à l’hôpital pour soigner mes addictions et mes émotions. Ensuite, je retrouverais un travail et j’aurais une vie stable. Ensuite, revoir mon petit frère que mon père me prive de voir et aller en vacances. Ne plus rester avec mes amies qui consomment et ne plus connaitre de nouveaux faits et enfin être heureuse.
Comment je vois mon futur, Anonyme
Dans le futur, j’aimerais sortir d’IPPJ pour pouvoir avoir une situation plus stable car mon passé n’est pas très facile. Aller en famille d’accueil car j’ai toujours été dans des centres mais je me sens plus aimé et plus à ma place dans une famille. Dans la famille d’accueil où je voudrais aller, il y a ma meilleure amie avec qui je me sens bien et qui me tire vers le haut et non vers le bas.
Espoir, Ines, 15 ans
Dans mon futur, j’aimerais réussir mon CE1D. Aller en cfa vente ou esthétique. Tout ça, en dehors de l’IPPJ. Commencer une année scolaire en septembre, à Bruxelles ; être dans un centre là-bas. Avoir un entourage encourageant, reprendre la boxe thaïlandaise. Enlever mon plâtre, courir.
Futur, Morgane, 14 ans
J’imagine que je serais mariée à Quentin parce que l’on s’aime beaucoup. Je voudrais avoir 2 enfants et deux chiots dans le futur.
Dans le présent, j’ai peur de ne pas retourner chez mes parents car, pour l’instant, je suis en IPPJ. Je travaillais avec mon papa dans les maisons.
Pour mon passé et la façon dont je m’habillais, on m’a beaucoup jugé. Je faisais beaucoup de crises d’angoisses. Je n’étais pas encore heureuse et maintenant, je le suis !!!
Anonyme
Je n’ose pas me défendre et je ne parle pas de ce qui est grave quand c’est nécessaire. J’ai toujours eu peur des dires des gens et des préjugés.
Autrices : Nulya, Morgane, Ines & Anonymes, Namur
CES PETITS AVIS ONT ÉTÉ PRODUITS LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

