Lorsque j’ai commencé mes études, j’étais loin d’imaginer que j’allais devenir éducatrice. Lors de mon entrée en supérieur, j’ai commencé des études de chimie, et après un mois, j’ai abandonné car je ne me plaisais pas du tout. Les jours qui ont suivi étaient compliqués car je n’avais pas la moindre idée de ce que je voulais faire, ni vers quoi me diriger. C’est ma maman qui est venue me conseiller, en me rappelant que j’avais toujours eu un intérêt pour l’accompagnement et l’aide des autres. Je me suis renseignée sur les études, j’ai posé des questions, j’ai essayé, ça m’a plu, j’ai continué et j’ai adoré.
Il y a quelques jours, j’ai regardé un film, Dalva. Une jeune fille, qui a subi l’inceste de son propre père. Un jour, elle a été placée en institution, mais elle ne comprenait pas pourquoi. Pour elle, son père n’avait rien fait et ce qu’elle a subi était normal.
L’inceste est un exemple parmi des centaines, mais ce film n’a fait que confirmer mon choix d’étude. Je me suis dit, à la fin de ce film, que je ne me voyais pas faire autre chose que ce métier car j’ai envie et j’ai ce besoin d’aider. J’ai notamment besoin d’aider les jeunes placés car je veux accompagner ces enfants dans leur reconstruction, dans leur identification, dans leur prise de conscience, dans leur éducation, et faire mon maximum pour essayer de les aider à avoir un avenir meilleur. Personne ne mérite de subir et vivre de telles choses.
Me voilà, aujourd’hui, en fin de 3ème année, avec 3 expériences de stage, un job étudiant et une envie encore plus grande qu’au début de faire ce métier.
Auteure : Anaïs, 20 ans, Mons
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.