Monde maman

Monde maman

J’ai toujours eu peur de perdre ma maman. Moi, ma mère elle est toute ma vie. J’aimerais rester avec elle toute ma vie.
Sans elle, mon monde n’est rien du tout !

Le conseil : j’aimerais dire à tout le monde de prendre soin de sa mère et de ses parents peu importe la difficulté, peu importe ce qui arrive dans la vie.

Avertissement : faites attention à ne pas blesser nos mamans, de ne pas les abandonner car ce sont elles qui nous ont donné la vie. Sans elles, nous ne sommes rien du tout même si elles ont des défauts, accepte-la, car elle t’as toujours accepté comme tu es depuis ta naissance.

Auteure : Anonyme, 17 ans, Liège

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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« L’optimisme est le parfum de la vie »

« L’optimisme est le parfum de la vie »

A quoi ressemblerait votre vie si on vous arrachait la personne que vous aimez le plus au monde ?

Le coupable se divise en deux. Destin et hasard.

Le malheureux hasard a emporté ma mère durant le mois de juin 2019. Le cancer a brulé son corps. Malgré les nombreuses thérapies, les divers conseils et ma soif d’optimisme, nous pouvions rayer de nos cranes, l’expression « rêver d’un jour meilleur ».

Quant au deuxième assaillant, le destin, il est à considérer de manière nuancée. Le destin de maman était de mourir, comme chaque mortel en ce bas monde. Sa destinée n’était pas de souffrir. Sa générosité a rendu ses proches plus forts, plus grands, plus extraordinaires. Maman laisse derrière elle une série de valeurs : l’importance du respect de l’autre, la foi en l’espoir, une philosophie épicurienne, l’amour pour l’Italie, une envie de sacraliser les enfants et une constante volonté de faire fonctionner son esprit critique.  

Aujourd’hui, j’espère qu’elle est fière de moi. Que de là où elle me regarde, elle sait que je porte son flambeau, en annonçant : « L’optimisme est le parfum de la vie ».

Auteur : Bruno, 25 ans, Liège

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Enfant d’une jeune maman

Enfant d’une jeune maman

Sur Scan-R, on a déjà publié des témoignages de jeunes femmes devenues mamans. Malika par exemple, nous parlait du chemin de la maternité. Fiona, c’est l’inverse. Elle n’est pas maman mais sa maman était très jeune quand elle est née.

Arrivée tôt …

Ma maman m’a déjà dit que j’avais changé sa vie, car à la base, je n’étais pas prévue. D’après le médecin, elle devait se faire opérer. Mais, après une prise de sang, on a compris qu’elle était enceinte. Eh oui, elle attendait une fille, elle était enceinte de 4 mois et demi. Elle n’avait que 18 ans, mais elle a très bien pris la nouvelle, entre autres parce qu’elle avait mon papa. Ils avaient déjà une maison qu’ils louaient à l’époque. Comme ma maman avait travaillé en tant que baby-sitter quand elle était étudiante, elle était donc très au courant des responsabilités que représentait un enfant. Elle s’en est bien sortie avec l’école, car elle a suivi un apprentissage de vendeuse.

… dans de bonnes conditions

On ne dit pas assez à l’école qu’un bébé n’est pas une poupée. Ça change une vie. Cela engendre des responsabilités, des couts, et c’est un peu comme un poids à porter, car si tu as un enfant lorsque tu es toujours en secondaires, tu n’as pas de revenus, ni de logement à toi. Ça fait donc deux personnes pour lesquelles une jeune maman doit pouvoir subvenir aux besoins : le bébé et elle-même. Alors, sans travail, vous êtes dépendante de vos parents. Mon papa travaillait. Ils avaient donc un chez eux et ma maman était apprentie. Ils n’étaient donc, heureusement, pas sans ressources. Il est vrai qu’ils ont également eu la chance d’avoir mes grands-parents qui ont bien réagi, car ils avaient vécu la même chose.

Un bébé n’est pas une poupée

Même si j’ai toujours rêvé de devenir une jeune maman, moi, je connais les conséquences. Ma grand-mère a donné la vie à 17 ans et ma maman m’a eue à 18 ans. Je connais les responsabilités que cela engendre. Elles m’en ont un peu parlé et ensuite, j’ai regardé énormément de reportages sur ce sujet, car je m’y intéresse beaucoup au vu de mon histoire. Je n’ai que 13 ans, mais j’aimerais mettre en garde mes semblables de 14,15,16 ans qui veulent un enfant. Sachez que c’est un vrai travail à temps plein d’être mère. Certes, c’est mignon, adorable, un enfant, mais des millions de femmes pourront vous dire que ce n’est pas tout rose. Il y a des hauts et des bas… entre les imprévus de la grossesse, de l’accouchement, sans oublier que le père de l’enfant peut vous lâcher à n’importe quel moment… Donc, retenez qu’être maman est un réel boulot et non une plaisanterie.

Aux mamans d’hier et de demain

Maintenant, j’aimerais faire passer un petit message aux filles qui font ce choix (ou non), vous devez gérer les filles ! Si vous faites ce choix, je vous soutiens à 100%. Vous faites face aux préjugés et faites preuve de maturité. Si c’est un accident et que vous avez du mal à accepter votre bébé, et que vous voulez le garder, faites tout votre possible car votre enfant vous le rendra. Certains nourrissons sont issus de viols, alors deux fois plus de courage à ces mamans-là qui, pour moi, sont des survivantes. Aujourd’hui, j’ai énormément de complicité, aussi bien avec ma grand-mère qui a 56 ans qu’avec ma maman qui a 31 ans. Je pense que cette relation si forte que j’ai avec elles est due à la différence d’âge aussi faible. Donc, vous voyez, même si ce n’est pas l’idéal d’avoir une enfant très jeune, il y a quand même des côtés positifs !

Auteure : Fiona, 13 ans, Bomal-sur-Ourthe

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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Pendant des années, Rayan ne faisait pas ses devoirs, ne travaillait pas à l’école, provoquait les professeur·e·s. Il a fait des bêtises assez grosses pour que sa mère n’ait plus qu’une solution, le mettre dans un internat.

Le grand jour

Ca y est, c’est le jour J. Ma mère me dépose à l’internat et repart. À travers les gouttes de pluie qui coulent sur la fenêtre de ma nouvelle chambre, je la regarde partir vers l’arrêt de bus. C’est très difficile, je fonce en pleurant dans la chambre d’un ami à moi, Ricardo, et lui demande pour appeler ma mère. Je retourne à la fenêtre de ma chambre avec le téléphone. Je lui dis : « Maman, c’est Rayan. Tu me manques, je veux que tu viennes me chercher ». En larmes, ma mère répond « Rayan, tu dois rester. C’est pour toi que je fais ça ». Elle raccroche alors que le bus arrive. Elle monte dans le bus et ces dix secondes me paraissent durer dix ans. Je me sens abandonné, je pleure comme jamais je n’avais pleuré avant.

L’herbe n’est pas plus verte ailleurs

À l’heure où je vous parle, je sais que ma mère a fait ça pour moi, elle pensait que j’allais être mieux là-bas. Malheureusement, j’y ai vécu un enfer : les éducateurs nous frappaient. Un jour, à l’étude, un éducateur a jeté mon tout nouveau plumier sur moi parce que je n’avais pas fini mes devoirs. J’ai ramassé mon tipex, mes crayons cassés. J’ai pleuré. Je me sentais humilié. Après que plusieurs jeunes de l’internat aient aussi parlé de ce qui se passait là-bas, l’internat a finalement dû fermer.

L’ailleurs attise le manque du pays

Après cette mauvaise expérience, j’ai heureusement passé les quatre dernières années dans un internat qui me convenait. Là-bas, les éducateurs et les activités étaient très bien. J’ai donc pris du recul. Finalement, l’internat m’a permis d’apprendre à me gérer, à me calmer, à être plus sociable et à faire moins de bêtises. Et surtout, le manque de ma mère m’a fait comprendre qu’il était important de prendre soin des gens qu’on aime.

Auteur : Rayan, 14 ans, Ans

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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Jeune maman

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Malika a 21 ans et elle est maman. Comme elle le dit elle-même, ça n’a pas toujours été facile. Entre le papa de son enfant, ses ami·e·s, sa réalité, son papa à elle. Malika a choisi le chemin de la maternité.

Enceinte

Quand la nouvelle tombe, elle m’effraie. J’en parle au papa, il me dit : “tu es trop jeune, tu n’y arriveras pas. En plus, tu seras toute seule et tu vas gâcher ta vie”. C’est à ce moment, à ce moment précis, que mon monde commence à tomber en ruines. Je me mets à douter de moi, de ma vie, de mon choix. Je suis à peine en train d’accepter que je vais être maman que je peux déjà sentir un poids… et ce n’est pas celui de mon ventre mais celui des jugements. Je vis dans une société où, vu ma jeunesse, je suis considérée comme une gamine. Heureusement, je continue à avancer avec l’aide de ma maman et grâce à ce petit être qui se développe sans cesse dans mon ventre.

Différente

Avec ce ventre arrondi, je ne peux plus aller chez des copines sans me sentir différente. Je suis vue comme ennuyeuse : je ne partage plus les mêmes centres d’intérêt. Louna, prétendument ma meilleure amie depuis une décennie déjà, sous-entend que l’avortement est le meilleur choix pour moi. Pour elle, garder le bébé qui grandit en moi est voué à l’échec. Je me pose, un instant, et je cogite sur mon avenir. Est-ce que je fais une erreur ? Je vis chez ma mère et je n’ai pas de revenus. En fait, je ne suis nulle part dans la vie. Au fond de moi, pourtant, je sais que j’y arriverai, que j’ai fait le bon choix, que rien, que personne, ne peut profondément me faire changer d’avis.

Papa

Vient le jour où je le dis à mon père, mon roi, mon pilier. Si vous saviez, combien, dans mon coeur, il était important. Ce jour-là, mon monde s’écroule une seconde fois. Toute seule, je me posais déjà bien des questions sans réponse là, c’est pire encore… Les mots de mon père nourrissent mes doutes, sèment le trouble… Ils me détruisent. Je suis brisée. Je me sens égarée, effrayée. Je pense que je suis nulle. Je suis tétanisée. Vais-je vraiment y arriver ? Être une bonne maman ? J’ai souvent été jugée égoïste, inconsciente. Un enfant qui fait un enfant, c’est totalement irresponsable, n’est-ce pas ? J’ai la trouille, je ne sais pas, au final, ce qui m’attend.

Il arrive

À huit mois de grossesse, lors de l’échographie (1) de routine, la gynécologue (2) m’annonce que je suis susceptible d’accoucher à tout moment. Et là, je me dis “Merde, t’as plus le temps d’avoir peur, tu vas devenir maman !” Dans le fond, personne ne peut arrêter l’amour inconditionnel que je porte déjà à mon fils. J’ai le courage de poursuivre ma quête du bonheur, de me battre un peu plus chaque jour pour me prouver à moi-même que j’en suis capable.

Heureuse

Mon fils a aujourd’hui 18 mois. Quand je le serre dans mes bras, je suis heureuse et plus épanouie que jamais. Peu importe d’où l’on vient et l’âge que l’on a, il n’y a ni âge ni situation parfaite pour donner la vie. Personne n’est en droit de nous juger, même pas nous-même. Notre pire ennemi est dans le miroir. Mais si nous utilisons notre reflet d’émotions pour les transformer en ambition, alors les portes du bonheur s’ouvrent à nous.

1. Une échographie est une sorte de photographie d’une partie du corps. Elle permet, par exemple, de voir si un bébé se développe normalement dans le ventre de sa maman. 2. Un·e gynécologue est une doctoresse, un docteur, spécialiste du système génital féminin, des grossesses, des accouchements.

Auteure : Malika, 21 ans, Châtelet

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