Comment traduire l’absurdité de la vie ? Via des images ? En laissant tourner sa caméra lors d’un métro-boulot-dodo ? A travers des sons ? En enregistrant des cris de politiciens face à leurs richesses parties en fumées ? Il n’existe pas une seule réponse. Pour ma part, je me contente d’écrire. Je ne me fixe aucun but quand j’écris. D’une certaine manière, je pense que mes histoires reflètent la démesure des Hommes. L’amour fou est également un thème qui peut sonner « absurde ». Mes textes me soulagent car ils m’apportent zéro réponse…. je préfère soulever des questions. C’est bien plus intéressant de méditer sur l’absurde que d’imposer des convictions. Nous ne sommes pas des « Divinités en soldes pour Noël ».

Ecrire n’a rien d’une torture. L’écrivain choisit des mots, tel un capitaine prêt à former ses meilleurs matelots. Ecrire est un miracle. D’ailleurs, cette pratique me sauve chaque jour de chaque malheur. Ecrire, c’est comme respirer. Comment comprendre ce besoin vital ? L’écriture est une drogue non toxique. Cette révélation ne fera pas en sorte que nos sociétés soient moins délirantes. Toutefois, elle m’aiguille vers un semblant de bonheur. Spoiler alert : mes démarches demeurent égoïstes. J’écris pour moi et moi seul.

Soyons francs : il est difficile d’avoir les clés nécessaires pour illustrer les doutes, contradictions et démences des humains. Depuis la nuit des temps, des auteurs sondent l’essence des mortels. Grand bien leur fasse. Je ne connaîtrai jamais la raison pour laquelle je voue une passion à l’écriture. Et si, au final, c’était ça le plus absurde ?

Auteur : Bruno, 24 ans, Liège

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R

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