J’ai toujours rêvé de m’évader, de me sentir libre et ça a toujours été compliqué de m’imaginer un réel endroit qui arriverait à calmer l’océan d’émotions que je peux ressentir, qui réussirait à m’enlever le masque et la carapace que je garde en permanence, qui arriverait à me donner l’opportunité de mettre pour la première fois mes émotions à nu.
Je ne supporte plus ses émotions me bouffant de jour en jour. Je ne supporte plus les regards des autres sur mon être, la peur que les humains me provoquent. J’en ai marre de me sentir si atypique, car est-ce réellement bien d’être différent, autant différent, autant incompris et en détresse. La vie me fait peur, tout ce qu’elle implique me terrifie, je ne me suis jamais senti à ma place dans cet univers si vaste et incompréhensible à mes yeux.
J’aimerai juste vivre une journée, libre comme un aigle, mes sens éveillés de partout, sentir la douceur du vent caresser mon âme et mes cheveux ; l’adrénaline de se sentir à la même hauteur que la plus grande montagne du monde ; la chaleureuse chaleur enveloppant mon cœur réchauffant ses peines et ses peurs ; la noirceur de la nuit face à la clarté de la nuit, observer cette couleur bleue persistante dans le ciel ; sentir la dureté de l’arbre se trouvant contre mon doux ; l’odeur de la nature, l’entente du vent frappant les feuilles, la malheureuse vision de ces feuilles tombant une à une représentant la douleur qu’est l’éphémère.
Tout se finit, parfois les choses prennent même des raccourcis face à la fin de l’existence, tout comme le suicide de mon arbre de vie.
Auteure : Nikita, 15 ans, Bruxelles
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.