À l’école, Pauline a des options qui peuvent impressionner : sciences fortes, latin et grec. Ne pensez surtout pas que c’est une caricature, une “intello” qui passe ses journées enfermée à étudier, qui ne sait pas s’amuser. Elle écrit pour nous prouver le contraire et essayer de nous démontrer que ranger des gens dans des cases en fonction de leurs options, c’est très souvent passer à côté d’une belle personnalité !
Aprioris bienvenus !
Pour commencer, on va être honnête : on a tous et toutes des aprioris. Dans ma ville, par exemple, c’est surtout envers les élèves inscrits dans les sections professionnelles. Ils seraient tous stupides ou illettrés, les qualifications cuisine auraient juste choisi la facilité pour avoir le moins de maths possible, les maths 8h/semaine seraient des torturés de la vie… Il faut se dire que même les profs ne sont pas tout blancs : une fois ma prof d’anglais m’a demandé pourquoi j’avais autant de mauvais points dans sa matière alors que passer mes journées à étudier devait surement être mon quotidien vu mes options. Alors, forcément, au bout d’un moment, ça blesse.
Stupidités bienvenues aussi …
Au cours de ma scolarité, j’ai entendu toutes sortes de choses aussi fausses les unes que les autres. Par exemple, le fait que je doive étudier une quinzaine de mots de vocabulaire par jour, que lors de chaque début de cours je doive réciter une phrase latine pour rentrer en classe ou bien même que je doive connaitre mon tableau des éléments entièrement par cœur. Bon, vu comme ça, je comprends pourquoi mes options déplaisent autant aux gens. La vérité, c’est que la réalité est tellement différente et méconnue. Être en sciences fortes, c’est réaliser des expériences folles et comprendre le monde qui nous entoure. Être en latin, ce sont des voyages splendides aux quatre coins de l’Europe pour découvrir notre passé. Et enfin être en grec, c’est créer des liens forts en n’étant qu’un petit groupe de six, mais aussi avoir l’occasion de jouer à la nouvelle version d’Assassin’s Creed en classe pour observer les reproductions des temples et des paysages d’époque. Après tout ça, si vous n’êtes pas encore convaincu·e·s, ça peut se comprendre. Il reste le souci de l’étude et c’est vrai que moi aussi, j’avais eu un énorme moment d’hésitation. Je suis obligée de vous dire la vérité : oui, il y a une demande de travail constante. Mais, regardez-moi, je ne suis pas morte pour autant.
Ouvrons-nous l’esprit !
C’est normal d’avoir peur d’être totalement surchargé·e de boulot, mais je pense que dans ce cas-ci, ça a été un atout. J’ai pu trouver ma propre méthode de travail quotidienne qui prend en compte l’école, les amis et la famille. Et croyez-moi ou non, mais je n’ai jamais refusé une fête ou une sortie à cause de mes options, loin de là. Alors en conclusion, essayons tous de s’ouvrir un peu plus l’esprit chaque jour : à la place de blâmer les options un peu plus originales que les autres, cherchons à comprendre pourquoi certaines personnes les aiment autant.
Auteure : Pauline, 16 ans, Visé
Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R
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