Depuis toujours ou presque, Anaïs – et c’est une histoire de famille – passe du temps avec des chevaux. Pour les dresser, les monter, … Est-ce que cette passion pourrait devenir un métier ?
Une écurie chez mes grands-parents
Cette passion est, un peu, comme une évidence pour moi. Depuis toute petite, je baigne dans ce milieu. Mes grands-parents, retraité·e·s, avaient une ferme et ont toujours eu des chevaux. Aujourd’hui, pour le plaisir, elle et il continuent leur petit élevage dans leur ancienne exploitation. Petit à petit, mes grands-parents ont réduit le nombre de chevaux, cependant, ils continuent à faire naître un poulain tous les ans … C’est une coutume qu’ils ne veulent pas laisser disparaitre malgré leur âge avancé. Moi, j’ai commencé à monter à cheval vers l’âge de quatre ans. Au début, je prenais des cours dans un centre équestre puis, mon grand-père a fait construire une carrière en sable pour pouvoir prendre des cours avec nos propres chevaux. Dix ans plus tard, environ, ma grand-mère m’a appris à débourrer un jeune cheval. Débourrer, c’est, peu à peu, le dresser, lui faire accepter d’avoir une selle sur le dos. J’ai donc passé beaucoup de temps à observer ce cheval, puis avec le temps, j’ai commencé à dresser toute seule les chevaux de mon grand-père. Je savais que je pouvais compter sur lui lorsque j’avais des questions ou des difficultés. Mes grands-parents m’ont transmis cette passion. Dans quelques mois, pour mon plus grand bonheur, c’est ma jument qui devrait mettre au monde un poulain. Ils auront aussi un nouveau poulain au sein de leur écurie.
Les vacances chevalines
Pendant mon enfance, tous les étés, tous les week-ends et toutes les vacances, je les passais là-bas, pas forcément pour monter à cheval mais aussi pour aider mon grand-père à entretenir les infrastructures ou, tout simplement, pour m’occuper des chevaux. J’en garde de magnifiques souvenirs même si ce n’était pas facile tous les jours. Pendant les vacances d’hiver, par exemple, il fallait que je me lève malgré le froid pour aller nourrir les chevaux, dégeler les abreuvoirs qui n’avaient pas supporté les températures négatives … Je le faisais sans ronchonner parce que c’était pour des êtres que j’aime particulièrement : les chevaux.
Des animaux et des gens
Puis mon grand-père a décidé de prendre des chevaux en pension et là, ce fut vraiment intéressant. Cela m’a permis de rencontrer beaucoup de personnes qui partageaient la même passion que moi, j’ai appris beaucoup de ces échanges, j’ai pu élargir mes compétences équestres et entendre d’autres points de vue. Je me suis liée d’amitié avec d’autres filles du même âge avec lesquelles je faisais de nombreuses balades à cheval. J’aime l’ambiance qui règne à l’écurie, les chevaux qui hennissent, l’odeur du foin qui me permet de m’apaiser et de me ressourcer. J’ai beaucoup hésité à m’orienter vers le régiment de cavalerie de la Garde républicaine, une partie de la gendarmerie française. Après mûre réflexion, j’ai décidé de garder l’équitation comme passion. En revanche, j’aimerais pouvoir reprendre les compétitions de dressage lorsque j’aurai un peu plus de temps à y consacrer.
Auteure : Anaïs, 20 ans, Charleville-Mézières
Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R
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