Depuis toujours, je suis confrontée à des personnes aux profils parfois compliqués. De la violence, des comportements inadéquats. Dans chacune de ces personnes, j’ai surtout vu de la tristesse, de la douleur. J’ai remarqué que la colère est plus facile à manier, qu’il est plus acceptable dans notre société de voir de la violence que de la peine.
La violence, c’est montrer qu’on est fort, qu’on a du caractère, qu’on ne se laisse pas faire. La tristesse, c’est montrer nos faiblesses, nos peurs, nos failles. C’est dans nos failles qu’on pense être vulnérables.
Au fond ces personnes sont bloquées dans un mal-être profond protégé par une armure de haine, mépris et colère.
Si on arrive à percer cette carapace, si on légitimise cette souffrance, je suis persuadé que les gens peuvent changer. C’est dans la difficulté qu’on trouve des solutions, le changement. C’est là qu’on grandit.
Auteure : Axelle, 28 ans, Charleroi
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.