Chère Eloïse, je t’écris cette lettre en étant à l’université ! Et oui, le temps a bien passé depuis l’époque où tu jouais dans la cours de récréation à un, deux trois, soleil ou même depuis tes premières années en secondaire. Pourtant sache qu’actuellement, à tes 20 ans, tu as toujours la même candeur qu’à l’époque ! Et j’espère que tu sauras encore la garder pendant des années et des années. Car voir le monde avec un regard d’enfant reste et restera toujours, je l’espère, une partie de bonheur pour toi.

« Waw que c’est beau le rayon du soleil sur cet arbre aux feuilles oranges », « que j’aime mes amies, j’adore me sentir moi-même avec elles », « je suis heureuse dans ma famille », tu vois, Eloïse, ce genre de pensées que tu as eues depuis petite ? Et bien, tu continues à les avoir, aujourd’hui, car la vie est bien plus jolie quand on se focalise sur la simplicité des belles choses.

Et puis d’autres éléments n’ont pas changé non plus, comme le croissant du dimanche avec papa, maman, que c’est chouette de passer un moment à 3 quand cela fait longtemps que tu ne les as plus vus, car tu kotes à Louvain-la-Neuve. Et oui, Eloïse V***, maintenant que tu es à l’université, tu kotes. Qui l’eut cru ? Certainement pas toi qui pensais ne jamais te séparer de tes parents. Et pourtant, si, un jour tu l’as tout de même senti ce poids d’être enfant unique. Tu as eu beau passé tes 19 premières années de vie à répondre que « non ça ne m’a jamais dérangé d’être enfant unique » aux multiples personnes te demandant si cela te dérangeait de l’être; aujourd’hui, tu as ressenti qui si, ça avait tout de même créer de l’ennui, et que tu avais besoin de rester avec des gens de ton âge. Et puis tu as toujours été très dépendante étant donné que tes parents répondaient à tous tes besoins. Petit à petit, tu arrives aujourd’hui à prendre ton envol et à gérer ta vie par toi-même. Je pense que la petite Eloïse serait fière de la grande Eloïse.

Après, la grande Eloïse est passée et passe encore par des périodes sombres, car la vie réserve parfois des rencontres surprenantes qui chamboulent ton existence… Mais je pense que cela rend plus fort et qu’au fil des années tu arriveras d’autant plus à gérer tout cela.

Au final, je voudrais te remercier de rester fidèle à toi-même, tu es moi, je suis toi et l’on se comprendra toujours, on tiendra le même cap avec les mêmes valeurs. Moi, je pense que tu peux déjà être fière du parcours accompli. Alors, ma petite Eloïse, sache que tu me manques parfois, car je t’aime, mais il faut accepter que le temps passe et que tu grandis. C’est déjà bien de garder une partie de ta candeur d’autrefois, mais il faut accepter le fait d’évoluer. N’aies pas peur, continue à apprendre à avoir confiance en toi et juste, profite de la vie, car on n’en a qu’une. Comme, il n’y a qu’une Eloïse V*** sur cette terre et c’est à toi d’écrire le reste de ton histoire.

Auteure : Eloïse, 20 ans, Liège

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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