Longtemps, Florian a été le roi du canapé, le boss de la manette, le prince de l’intérieur. Aujourd’hui, grâce à ses copains et au vélo, c’est à l’extérieur qu’il passe l’essentiel de son temps. Le jeune Amaytois nous parle de sa Bike Life (1) !
À la maison
Cela fait déjà deux ans que je m’entraine à faire des wheelings, des roues arrières en vélo. Cette passion m’aide à m’évader un peu du monde qui m’entoure. Depuis cette découverte, j’aime être à l’extérieur. Plus petit, ce n’était pas le cas : j’étais accro à la console et je ne sortais pas de chez moi. Je sortais uniquement pour aller à l’école. À chaque fois que mes amis venaient me chercher pour aller jouer dehors, je décidais de ne pas y aller. Le lendemain, à l’école, ils me demandaient pourquoi je ne sortais jamais, ils me disaient que je ratais plein de trucs cools. J’ai commencé à me remettre en question et à me dire que je ratais peut-être de bons moments de ma vie.
Se faire une idée…
Parmi les personnes qui comptent à Bruxelles et en Belgique, il y a notamment Bikelife_1020
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Sur la roue arrière
Un ami m’a alors montré ce qu’il faisait sur son vélo, il m’a montré les wheelings. J’ai tout de suite kiffé ! Si j’ai commencé le vélo, c’était juste par plaisir, mais maintenant c’est pour évacuer. Cela m’aide à oublier les cours, la pression de l’école, celle des examens, cela me permet de fuir les problèmes familiaux, les disputes à la maison… De plus, il y a quelques années, quand je suis entré en secondaire, je me suis fait harceler. Même si cela peut paraitre fort, c’est grâce à cette passion que j’ai pris le dessus sur la personne qui me harcelait : quand j’étais sur mon vélo, cela me passait au-dessus de la tête. Au final, il a abandonné et la situation s’est inversée, s’est retournée contre lui, même si je sais que ce n’était pas bien. Aujourd’hui, tout cela est loin.
La passion sauve
Avoir une passion peut, vraiment, vous aider à surmonter les coups durs, à relâcher la pression des études, à panser les blessures d’une rupture… Vous prenez du bon temps entre ami·e·s ou même seul et vous oubliez les problèmes.
Selon Tomas Couvry, fondateur de Vélocipède, c’est dans les années 90, à Baltimore, aux USA que le début du mouvement “Bike Life”voit le jour. Dans un premier temps, les deux roues utilisés étaient plus à moteur qu’à pédales. En 2014, en Angleterre, avec le slogan « Bikes up, knives down », en français : Levez les vélos, baissez les couteaux), des Bikestormz – tempêtes de vélos – sont organisées. Elles rassembleront des centaines puis des milliers de jeunes dans une ambiance positive et pacifiste le tout… toujours sur la roue arrière de leur vélo ! Toujours selon Tomas Couvry, il faut, à l’instar du skate ou du street art, voir ce mouvement comme une réappropriation de la ville par les jeunes des quartiers moins favorisés. Bruxelles n’échappe plus à la tendance. En juillet 2020, suite à un rassemblement de cyclistes, la RTBF publiait un article en abordant surtout les aspects légaux de cette nouvelle manière de faire de la bicyclette.
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