Ce qui me révolte, c’est l’homophobie
Ce qui me révolte, c’est l’homophobie. Mes parents ont divorcé quand j’avais deux ans et demi. Après leur divorce, ma maman a eu plusieurs copines. À ce moment-là, on ne parlait pas beaucoup de l’homosexualité. Alors, je ne comprenais pas pourquoi ma maman aimait également les femmes. Je me souviens de la peur que j’avais dans le ventre lorsque l’heure de la fin des cours arrivait. En effet, j’avais toujours peur qu’elle vienne me chercher à l’école accompagnée de sa copine et que mes camarades de classe le sachent. Même à mes amis, je n’osais pas leur en parler.
Dix-huit ans plus tard, je n’ai plus aucun problème à ce que les autres le sachent. Sa copine actuelle est pour moi comme une deuxième maman et pour la première fois de ma vie, j’ai le sentiment d’avoir deux parents présents et soutenants.
Plus que d’en parler sans problème, je ressens le besoin d’en faire un combat, parce que j’ai déjà vu qu’en dix-huit années, le combat contre l’homophobie a fait beaucoup changer les choses. Ma mère ose désormais tenir la main de sa copine dans la rue. Ma mère ne s’est plus sentie différente et je n’ai pas envie que ce soit le cas des générations futures. Nous sommes tous nés notamment avec des goûts différents et il faut se battre pour inclure tout le monde et valoriser la différence. Une partie de la population n’aime pas un sexe mais bien une personne et ils ont également leur place dans ce monde.
Auteure : Léa, 23 ans, Bruxelles
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.