Petite Manon Cupidon, on a 29 ans, t’imagine… presque 30. Non, ça ne nous fait pas flipper… on a beau être en retard d’après la société, on avance, on construit autant qu’on déconstruit.
Papa et maman, ça n’existe plus. C’est mieux mais c’est pire. Papa brille par son absence, à tel point qu’on finit par ne plus savoir ce que l’on préfère, la violence et les cris ou l’absence et la solitude ?
Tu le redoutais… les « Ma » ont grandi. Maylis ne donne plus de nouvelles, coincée dans une pale copie de ce qu’était notre famille. Mav va être papa et c’est sans aucun doute la meilleure chose qui nous soit arrivée ces 10 dernières années.
Comme tu peux le constater, on n’a pas changé. Je te parle d’eux, avant de te parler de nous. Être moi, c’est toujours penser que la vie était un cycle. Donc si la vingtaine a été synonyme d’enfer… la trentaine nous réserve le Paradis. L’espoir fait vivre et heureusement que je crois à cet adage. Si non, j’aurais fait naufrage depuis longtemps.
Heureusement, on garde le cap. On avance grâce au partage, aux sourires, à la musique, et à notre côté passionnée par tout, par rien.
J’espère que la nous du futur écrira à la moi d’aujourd’hui que tout va mieux. Que la solitude a laissé place à la sérénité parce qu’au fond… c’est ce qu’on a toujours cherché. Je prends soin de toi. Bisous, Manon.
Auteure : Manon, 29 ans, Flémalle
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.