Et si vous pouviez envoyer une lettre vers votre passé… quels seraient vos mots ? Les jeunes du Service Citoyen réalisent l’expérience !

Gravir la montagne, Nolan, 20 ans, Liège

Ce n’est pas grave de ne pas te retrouver chez les autres. Oui tu ne fonctionnes pas comme les autres, oui tu n’es pas comme eux. Ils te font du mal et t’en feront toujours. Mais tout cela deviendra ta force, ce sera la source de ton imagination, ton inspiration. Tu pourras toujours créer ce que tu veux. Tu trouveras d’autres exceptions comme toi. Certains resteront avec toi, d’autres te feront au final souffrir comme les autres. Mais tu avanceras, continue de te battre. Même si tu sens que tu te noies, que tu étouffes, que ces pensées te dévorent de l’intérieur, n’oublie jamais ce que l’on se dit depuis le début : « Dans les profondeurs les plus sombres, il y aura toujours une lueur à laquelle tu dois t’accrocher à tout prix ».

T’en prendre à toi-même ne fera que donner du terrain à la maladie, à celui qui s’en prend déjà à toi. Alors continue de gravir cette montagne, prends autant de pauses qu’il te faut, demande de l’aide quand tu en as besoin. Que tu sois seul ou pas, ça n’a pas d’importance. L’objectif c’est survivre. Et cet objectif, on se doit d’y parvenir pour montrer à ceux qui ont sous-estimés que nous leur avons survécu.

Sacrée vision, Gaspar, 19 ans, Liège

Petit Gaspar,

A vrai dire, je ne me souviens peu de toi, mais à ce jour, quand je rêvais des photos de toi avec ton petit bonnet de marin et tes longues boucles éclaircies, tu me semblais heureux, apaisé et épanoui. Souviens-toi quand il te fallait seulement une balle et parier pour jouer en NBA. Souviens-toi quand il te suffisait un violon et ton chat qui t’écoutait pour remplir la plus grande salle du monde éclatant d’applaudissements chaleureux.

Tu vivais une première vie sous le regard des autres, et une seconde vie dans ton imaginaire. Quelle belle vie tu avais, inconscient de la société qui t’entourait, tu n’y voyais que du rose, le malheur ne te venait pas à l’esprit. Un SDF se transformait en homme de la nature, une maison qui brûle n’était qu’un feu en pleine croissance, la mort n’était qu’une passerelle vers une vie nouvelle.

Qu’est-ce que j’aimerais retrouver cette vision d’enfant.

Auteurs : Nolan, Gaspar, Liège

CES PETITS AVIS ONT ÉTÉ PRODUITS LORS DE DIFFERENTS ATELIERS SCAN-R.

Et d’autres récits

Dialogue pas si absurde

- Et si demain je changeais ?- Changer quoi ?- Et bien je sais pas moi, si demain je m’éloignais et si je changeais de pays ?- Je serais sûrement nostalgique- Ah, et si je changeais de bijoux ?- Je...

Les petits avis, episode 74

Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc...

Relativiser

J’aimerais apprendre à relativiser. Les pensées sont très présentes dans mon quotidien. Parfois c’est un flot continu sans que cela ne me dérange. Parfois mes pensées sont en boucle. Lorsque c’est...

Nos compagnons de vie

J’aimerais apprendre à avoir moins peur, c’est une vision un peu pessimiste du problème peut-être. Je parle d’une chose que j’aimerais voir diminuer, s’atténuer, voire, disparaître. On pourrait...

Masque de pierre

Alors que tu avais disparuJ’observais les motifs de la pierreUne sensation de déjà-vuLe cœur tranché par le verre Les masques sont tombésEmportant tout sur leur passageL’image que je m’étais...

La peur du rien

J’ai toujours eu peur du rien. Du rien scientifique ou du rien émotionnel. Le fait que rien ne peut exister mais que l’absence absolue puisse être ravivée. Qu’il n’y ait rien du tout car un jour, il...

J’aimerais apprendre apprendre à me contrôler

J’aimerais apprendre à me contrôlerQuand j’ouvre ma bouche, je ne fais que des blessuresJe me noie dans mes personnalitésComme si je n’avais jamais su qui j’étais J’essaie de changer, de...

Passer de la survie au plaisir de vivre

J’aimerais avoir le temps de vivre et non pas être condamnée à survivre. Je ne veux pas me réveiller tous les matins, faire un travail qui, s’il n’avait pas été une question de nécessité, aurait pu...

Pleurer pour rien

« Tu pleures pour rien »Je l’ai si souvent entendueEt aujourd’hui je ne pleure plusDu moins, pas devant quelqu’un Cette phrase est un mauvais sortQu’on lance à ceux qui ressentiraient trop, qui...

Ces projets qui nous sauvent

Beaucoup valent la complexité, le travail acharné, le manque de temps dans l’élaboration de projets. Mes projets, ma bulle d’air. Je m’évade quand j’élabore mes projets, j’ai la tête dans les nuages...