Dans le livre 1984, l’auteur Orwell nous plonge dans un monde où « Big Brother » est censé tout voir, tout savoir et tout contrôler. Pourtant, au fil des pages, une réalité bien plus troublante se dévoile : le régime ne gouverne pas par la force absolue, mais par la peur.
L’auteur décrit une société où les individus s’auto-censurent, et s’auto- soumettent, persuadés d’être constamment observés. Winston, le protagoniste, croit se rebeller contre un pouvoir omniprésent, mais, il réalise que Big Brother n’est peut-être qu’une illusion ! 1984 est rempli de scènes marquantes, révélant une vérité glaçante : le contrôle absolu ne s’impose pas par la force, mais par la domination des esprits. Il suffit de répandre la peur pour anéantir toute pensée désobéissante. Les citoyens deviennent eux-mêmes des gardiens de l’ordre, se surveillant, jusqu’à se trahir eux-mêmes. Et si cette peur était aussi la nôtre ? Orwell ne décrit pas qu’une dystopie extrême, mais une réalité qui résonne encore aujourd’hui. Sommes-nous aussi, prisonniers de nos propres craintes ? La peur façonne-t-elle nos décisions et nos comportements ? Et si par peur des conséquences, on se limitait, on se soumettait, on renonçait sans même s’en rendre compte ?
Ce livre choque, bouscule, interroge, mais c’est justement ce qu’il faut pour ouvrir les yeux sur une vérité qu’on préfère, peut-être, ignorer : celle du contrôle, non pas imposé, mais accepté. Je recommande vivement ce livre : pour ne plus avoir peur… ou peut-être pour en être terrifié.
Auteure : Sara, 22 ans, Liège
CET ARTICLE A ONT ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.