La timidité est en moi depuis toujours. Ça ne me dérangeait pas tant que ça quand j’étais plus jeune, au contraire. C’était plutôt un confort. Je me disais « c’est cool, personne ne vient vers moi, je suis tranquille dans mon coin, et même les profs ne me sollicitent que rarement. »
En bref, je restais dans ma zone de confort, j’y étais bien et je ne voyais pas les conséquences que ça pourrait avoir sur moi plus tard.
Depuis que je suis tout petit, je suis très discret et j’ai jamais eu de vraie amitié. Sauf en primaire, quand j’avais 7 ans. J’ai rencontré deux amis. Je ne sais pas pourquoi, c’était très spécial entre nous trois. Tout de suite, nous sommes restés tous les trois et ça a duré toutes nos primaires. Ensuite, nous avons continué en secondaires jusqu’en 3e. Et puis un évènement a bousculé mon quotidien.
Alors nous avons été séparés, mais on a gardé contact. Aujourd’hui, ils sont les seules personnes à qui je parle, à qui je me confie.
Pour en revenir à la timidité, aujourd’hui que j’ai grandi et muri, je me rends compte que ce n’était la meilleure des choses de rester dans ma zone de confort si longtemps. Ça m’a beaucoup impacté. Je reste souvent seul, j’ai du mal à prendre la parole. Je suis assez sévère avec moi-même, très exigent vis-à-vis de toutes mes actions.
A cause de ça, j’ai loupé beaucoup d’occasions, que ce soit des occasions amicales ou pour des situations plus intimes. Aujourd’hui, j’ai beaucoup de regrets.
La timidité, c’est une chose sur laquelle j’ai beaucoup travaillé mais qui reste très difficile en ce moment.
Mais bon, nous ne sommes pas tous parfait et j’essaie de m’aimer comme je suis.
Auteur : Enes, 17 ans, Bruxelles
Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R
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