
LES PETIS AVIS, EPISODE 110
Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc dans un seul article sobrement intitulé “Les Petits Avis”.
Me, myself and I, Anonyme, Mons
J’ai toujours eu peur d’être seule car dans ma jeunesse, j’ai été abandonnée par mon père avec qui j’avais un lien fusionnel à mes 10 ans, ma mère, à mes yeux, n’a que le rôle de génitrice.
Finalement, je me retrouve du haut de mes 10 ans à être véhiculée d’un centre à un autre durant toute mon adolescence.
Cette peur d’être seule, d’être oubliable ou même d’être abandonnée s’est installée en moi. C’est devenu une fatalité à laquelle je me suis attachée et habituée avec mes années de vie. Ça s’est même empiré quand je me suis retrouvé à vivre seul dans mon studio car je ne voyais personne. (Pour moi, il ne faut pas confondre la solitude qui exprime un isolement et la solitude voulue qui exprime le fait que l’on prend du temps pour soi-même).
Sois libre, Inès, 21 ans, Mons
Je me sens libre tout le temps. Je me sens libre d’être moi-même, quand je suis seule, je me sens libre d’être moi-même, quand je suis entourée de n’importe qui, n’importe quand. Je me sens libre et je veux être libre car personne ne le fera à ma place et personne n’a le droit de m’interdire cette liberté. Je me sens libre de voyager où je le souhaite, d’aimer qui je veux, de me maquiller et de m’habiller comme j’en ai envie.
J’ai la chance de pouvoir accéder à cette liberté, j’ai la chance de pouvoir marcher dans la rue, de faire du sport, de sortir tard la nuit et de me lever le matin pour étudier, j’ai la chance d’avoir rencontré quelqu’un qui m’encourage à être libre.
Pour moi, être libre, c’est créer la meilleure version de soi-même. Alors sois libre, crée la meilleure version de toi-même et ne laisse jamais personne t’interdire cette liberté.
Mange de la soupe pour grandir, Basile, 19 ans, Theux
“Mange de la soupe pour grandir”.
J’ai une haine profonde et douloureuse envers cette phrase. Les blessures sont toujours ouvertes et rien que d’en parler, j’en ai la voix chevrotante. Je me suis obligé, que dis-je, je me suis battu pour finir des bols de mixture infâme.
Le résultat vous me demanderez ? 1 mètre 77. Si proche du 80. Si seulement je m’étais resservi de soupe à chaque fois… j’en fait des cauchemars qui me réveillent en pleine nuit, le souffle coupé.
L’habit et le moine, Juliette, 22 ans, Theux
“L’habit ne fait pas le moine”. Je suis bien d’accord.
Notre jugement ne se fonde bien souvent qu’avec ce que l’œil est capable de voir, pourtant les plus beaux des trésors sont souvent bien cachés.
Notre apparence éloigne ou attire les gens selon leurs critères, c’est la première chose qu’on veut de nous et c’est facile de penser que ce que nous sommes fait notre valeur.
Pourtant, bien de fois, ce que je laisse visible, aux gens qui croisent ma route, sert justement à cacher ce que je suis vraiment. Je protège ce trésor qui est en moi par peur de le perdre pour toujours. Je pense que beaucoup ont les mêmes peurs et j’ai découvert de nombreux trésors, en essayant d’aller au-delà de ce que mes yeux pouvaient voir.
L’habit ne fait pas le moine ?, Basile, 19 ans, Theux
Je ne suis pas d’accord. Du moins, je serai plus nuancé.
Je pense que nous dégageons beaucoup d’informations sur nous, rien qu’à l’apparence. Pour moi, la façon dont on s’habille peut refléter une partie de notre personnalité. De par notre passion (hip-hop, rock, grunge…), de par notre tempérament (selon les couleurs que l’on porte, vives/ternes), de par notre niveau de vie (classe sociale), mais aussi, de par nos préoccupations (vouloir être confortable, se sentir beau/belle…). Bien sûr que l’habit ne FAIT pas le moine mais si le moine porte une casquette Gucci, il va plus mettre du Booba que du Bach pour se détendre au monastère.
Auteurs/es : Anonyme, Inès, Basile, Juliette
CES PETITS AVIS ONT ÉTÉ PRODUITS LORS DE DIFFERENTS ATELIERS SCAN-R.