J’ai toujours rêvé de prendre le large. Et ce n’est pas une métaphore. Partir loin, seule et libre, quitter les gens, les habitudes et les chaines invisibles. Les chemins tous tracés, les clichés et les cases dans lesquelles on s’enferme. Se déconstruire, se reconstruire, loin des routines.
Prendre le large, pour tout quitter.
Et si « tout quitter » ne suffisait pas ? Et si le « tout » d’ici était le même que le « tout » de là-bas ? Et c’est où, au juste, « là-bas » ?
Prendre le large peut être une métaphore.
Peu importe la destination, le bonheur est, paraît-il, le voyage. Le mien, le plus grand, est finalement intérieur. Probablement que le vôtre l’est ou le sera aussi. J’aurais aimé le savoir plus tôt, mais le processus vers cette certitude faisait sans doute lui-même partie de ce grand voyage.
Alors, acceptez l’imprévu, vous y ferez face. Acceptez les tourments, vous les vaincrez. Acceptez l’injustice, elle vous renforcera. Devenez qui vous êtes, entourez-vous de qui vous va.
Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse. Prenez le large.
Auteure : Christine, 36 ans, Liège
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.