J’ai toujours été une grande rêveuse, une petite fille distraite avec une imagination débordante, m’inventant des vies plus folles les unes que les autres dans des mondes encore plus fous. De princesse à sorcière, en passant par les Totally Spies, tout y passait.
Beaucoup pensaient que ce n’était qu’une phase, la lubie d’un enfant qui allait s’assagir avec le temps, devenir une « vraie » adulte qui se concentre sur la réalité et le monde des « adultes ». Mais les années passant, ce besoin de laisser libre cours à mon imagination, de me laisser partir dans ces mondes fantastiques ne s’est jamais estompé, bien au contraire.
Quand le monde va mal et que le poids de mes fardeaux sur le dos sur mes épaules devient trop lourd à porter, il faut que je m’échappe, que je m’évade. C’est pour cela que la découverte du théâtre a été une délivrance et celle du jeu de rôle, une révélation. J’ai découvert que non seulement j’avais le droit de laisser libre court à mes fantaisies mais qu’en plus je n’étais pas seule. Pas la seule à avoir envie de « faire la gamine », pas la seule à être « immature ». En clair, pendant ces moments de parenthèse dans un monde que je trouve très triste, je peux être libre.
Donc, pourrais-je vivre dans un monde sans magie, où je ne pourrais être une elfe, un satyre ou encore une sorcière quand ça me chante ?
La réponse est NON et je l’assume, sans honte !
Auteure : Anonyme, Mons
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.