Est-ce qu’on doit toujours penser au plus court ? Penser avec des clichés ou des rapprochements boiteux ? Est-ce qu’on doit avoir une opinion toute faite qui réduit les particularités, les stéréotypes ? Voici la réponse de Janis
”Les belges mangent tout le temps des frites”
Une phrase soft pour illustrer ce mot, ce serait : « Les Belges mangent tout le temps des frites » ou « les Noirs courent vite ». “Soft” en comparaison à d’autres, non moins répandus, tels que « les Arabes sont des voleurs » ou encore que « les roux puent ». Ces phrases, je pense, ont déjà été entendues par tout le monde et peut-être même, prononcées par certain·e·s. Je suppose que c’est en lien avec le côté rassurant de réduire le nombre de cases où placer de nouveaux éléments à un point tel qu’on efface les distinctions. Un peu comme une personne myope qui enlèverait ses lunettes et serait contente de ce grand flou.
Se fatiguer un peu
Un stéréotype, à mon sens, est assez spécial. S’imaginerait-on trier tout ce qui nous entoure par taille, couleur ou poids, oui ? Le stéréotype, c’est exactement pareil. On trie les gens par couleur, poids… en permanence. Cette méga synthèse facilite tout et je ne parle pas en « on » pour rien. Comment, même si c’est aux dépens des autres, ne pas profiter de quelque chose qui nous simplifie la vie ?
Une fille, ce n’est pas la moitié de population du globe !
Au quotidien, les stéréotypes ont un impact important. C’est pour ça et pourquoi il est important de les déconstruire. Après la prise de conscience, il suffit de détacher cette image de ce qui en fait l’objet pour prévenir les discriminations qui en découlent. Permettre à chacun·e de conserver son individualité. Donc, Monsieur le prof de math de 2e secondaire, non les filles ne sont pas « nulles en maths ». Moi je suis nulle en maths. Mais je reste une personne entière et je n’ai pas la prétention de représenter la moitié de la population mondiale. La différence est plus qu’énorme et ne nécessite pas une réflexion dont seuls sont capables les plus grands philosophes !
Auteure : Janis, 20 ans, Bruxelles
Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R
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