Il y a deux ans maintenant que le covid a fait son apparition dans nos vies. Nous devions rester confinés, disaient-ils. Cela ne me dérangeait pas de ne pas sortir, de rester, seule, au début.
Au bout de quelques temps, quand on nous a annoncé que nous pouvions retourner à l’école, j’étais contente, j’allais pouvoir retrouver un semblant de vie sociale.
A mon retour à l’école, j’ai retrouvé la seule amie que j’avais ; j’affirmais à mes parents que cela ne me dérangeait pas, que je préférais avoir une bonne amie plutôt que plein mais des faux. Ma mère me répétait, qu’avec la façon dont je rentrais, certains jours, ça n’était pas vrai. Je pleurais et je disais à mes parents que j’essayais mais que je n’arrivais pas à aller vers les autres ; je rentrais déprimée de ma journée.
Les vacances d’été sont arrivées et j’ai mis toutes mes inquiétudes de côté.
A la rentrée, j’avais pris une décision : je me donnais 6 mois, 6 mois pour tout changer…
Je suis d’abord rentrée dans un groupe dans lequel je m’entendais bien avec 2 filles. Je l’affirme maintenant, je ne me sentais pas à l’aise.
Un jour, une fille, présente dans le groupe, m’a dit : « c’est pas pour être méchante hein, mais je comprends pas pourquoi tu viens avec nous alors que t’as pas spécialement d’amis ici ». J’étais brisée, tous mes plans s’effondraient. Tous les soirs, je me disais que j’avais franchi un pas de plus et je prévoyais ce que j’allais dire et ce que j’allais faire. Et là, tous mes efforts tombaient à l’eau.
Quelques semaines plus tard, j’ai envoyé un message à une fille que je connaissais pas dans le groupe pour lui expliquer ce qui s’était passé. Entre-temps je m’étais renfermée sur moi-même, avec mon amie. Sa réponse n’a pas tardé, elle m’affirmait qu’elle se sentait jugée par moi. Tout le contraire de ce que je ferais.
Je remercie aujourd’hui mon amie qui m’a guidée vers un autre groupe dans lequel j’ai repris confiance en moi et dans lequel je me suis fait les amis que j’attendais d’avoir depuis longtemps.
Aujourd’hui, je n’ai plus de difficulté à aller vers les autres ; j’ai de vrais amis. Alors merci Rosalie de m’avoir guidé et aussi merci à mes vrais amis.
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Auteure : Zora, 15 ans, Ottignies
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.
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