Je mène un combat pour mes droits, pour les droits. Du moins, j’essaie. Je lutte pour les autres et pour moi. Pas vraiment pour toi.

Non. À toi, cher homme cis hétéro, je ne veux pas être ton égale. Je ne veux pas de tes privilèges, offerts à toi sur un plateau (depuis ta naissance).

Je ne veux pas de ton aisance (naturelle) à prendre ma place, ma voix.

Je ne veux pas de ta naïveté, à penser qu’en m’accostant dans la rue, l’espace public, tu me flattes. Ce n’est pas le cas, ça ne sera jamais le cas.

Je ne veux pas de ton rôle dominant dans cette société, celui qui t’a été donné, que tu utilises de façon erronée, dont tu abuses dans toutes tes relations, même les plus passionnées.

Je ne veux pas non plus de ta fragilité, celle qui rend impossible l’honnêteté.
Oui, je veux accéder à plus de droits, à tous les droits, me faire entendre et me faire écouter. Mais je ne veux pas de ta place, si pour cela je dois mettre de côté mon humanité.

Car je ne veux pas diriger avec ta haine et je ne veux pas entreprendre avec tes pairs, qui détruisent la planète.

Le monde n’a pas besoin d’un Musk, Bezos ou Poutine d’un autre genre.
Le monde a besoin d’elles, de iels, d’aels, d’elleux et de moi. Il a besoin de Greta, de Marsha, de Frida et de Rosa.

Auteur : Elena, 23 ans, Liège

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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