Si je pouvais voyager dans le temps, j’irais jeter un œil dans le futur, en espérant me rassurer.
Aujourd’hui, je suis prof et maman. Le présent planétaire et politique me semble prendre une sale tournure. Aux USA, instauration de la censure. On pointe du doigt « les différents », les pas dans le bon « genre ».
On libère la parole raciste, sexiste, dérangée. Il ne fait plus bon de croire qu’on peut être dégenré. On fait pression sur les partenaires pour mettre fin aux programmes d’inclusion. Ce qui signifie qu’on glorifie l’exclusion. On coupe les subsides des universités engagées. Et ça, ce n’est que le plan des idées. Parce qu’il y a aussi la guerre. Celle des drones et du réarmement pour laquelle on trouve des milliards pour fabriquer des chars, mais aucun subside pour le social et l’éducation.
Mes amis, il va falloir résister et sans moyens. Parce qu’il y a aussi la guerre commerciale qui induit du repli, qui déstabilise les équilibres.
Celle qui ouvre la voie à bien des dérives.
Si je pouvais voyager dans le temps, j’irais jeter un oeil sur le futur, en espérant trouver toujours plus d’humanité face aux dérives des IA, face aux intolérances et à l’irrespect, face aux milliardaires trop loin des réalités. Si je pouvais voyager dans le temps, j’espérerais trouver mes enfants heureux et libres d’être qui ils sont. Mais ce que je peux aujourd’hui, c’est vous dire ce texte, défendre nos droits, valeurs et idées… c’est afficher un contre-courant pour résister aux excès de ce temps.
Auteure : Elise, 41 ans, Mons
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.