Amour ; Un couple de deux femmes est fétichisé

Amour ; Un couple de deux femmes est fétichisé

La fétichisation est partout, tout le temps et surtout chez les minorités. J’ignore le nombre de personnes qui ont cliqué sur une des catégories pornographiques fétichisant une minorité. Black, Asiat, Lesbian, Trans… parce que ça les fait fantasmer.

Nous allons nous concentrer sur les relations entre deux femmes, car je suis concernée. On m’a déjà dit : « Les gays, ça dégoute mais pas les lesbiennes comme toi, montre-moi ta meuf ». On a bien été reluquées, moi et ma copine, parce que nous étions main dans la main. Ou des mecs voulaient faire un plan à trois. En fait, on est hypersexualisées CONSTAMMENT.

Pourquoi ? Parce que nous sommes dans une société patriarcale. Quand il n’y a pas une, mais DEUX femmes qui se font des bisous, c’est un rêve pour certains. Le taux d’homophobie est moins violent chez les lesbiennes que chez les gays parce que des hommes veulent nous baiser. C’est du fétichisme. Et c’est horrible car nous, on est juste amoureuses. Mais ça nous sexualise d’une férocité inouïe. L’homophobie est différente mais elle est là.

Laissez-nous vivre.
Laissez-nous aimer.
Laissez-nous être.

PS : l’homophobie n’est pas une opinion mais un délit.

Auteure : Anonyme, 21 ans, Namur

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L’intelligence intra-personnelle : Quelle est son utilité ?

L’intelligence intra-personnelle : Quelle est son utilité ?

Il existe plusieurs intelligences. Mais certaines ne sont pas assez valorisées. C’est le cas de l’intelligence intra-personnelle. Savoir, c’est important. Savoir regarder à l’intérieur de soi aussi. Les émotions ont une utilité. Mais encore faut-il arriver à les reconnaître, les accepter et puis, les analyser.

La colère nous indique que notre limite a été franchie et qu’il est temps de prendre la parole pour la re-définir. Avec la communication non-violente, on peut faire des miracles et transformer notre colère en quelque chose de constructif pour nous et pour les autres.

La tristesse nous indique que nous devons faire le deuil de quelque chose. C’est-à-dire, accepter ! Accepter la fin d’une amitié, accepter un échec, accepter la mort d’un proche… il est important de se permettre d’être triste pour pouvoir passer à autre chose.

La peur nous indique qu’il y a un danger. Cette émotion est plus complexe car il n’y a que 8% de nos peurs qui sont fondées. C’est pourquoi, il est important de pouvoir l’analyser et même aller jusqu’au bout de la peur pour la comprendre. « J’ai peur de me mettre en colère ». Et si tu te mettais en colère, il se passerait quoi ? Je blesserais peut-être quelqu’un. Et si tu blesses quelqu’un ? Cette personne m’en voudrait. Et si elle t’en veut ? Elle ne m’aimerait plus. Et si elle ne t’aime plus ? Je la perdrais mais j’ai d’autres personnes qui m’apportent beaucoup plus de choses et qui comprendraient ma colère.

Ah voilà, la joie, je l’analyse moins. C’est plutôt une émotion positive qui se laisse vivre.

L’auto-analyse devrait être enseignée à l’école. Certains réflexes pourraient permettre à tout le monde de comprendre ses émotions et d’agir en fonction. Nos émotions, si elles sont bien comprises et exprimées, sont notre moteur vers la stabilité et l’épanouissement.

Croyez-en mon expérience.

Auteure : Anonyme, Namur

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Chemins croisés

Chemins croisés

Tellement d’années que cette planète existe et que l’humanité évolue, change. Des humains apparaissent, disparaissent. Moi, je suis née un 3 juin 95, j’ai grandi, évolué, changé. Perdue dans les tiroirs dans lesquels on devait rentrer. C’est seulement en croisant sa route et celle de notre famille que j’ai compris que nos bizarreries, nos différences étaient notre force.

Il a été une révélation, ma bouée de sauvetage, ma sortie de secours.  

Chaque jour, je me lève pour véhiculer son message, notre message : sois toi-même.  

Toi qui es peut-être perdu et te demande pourquoi tu es sur cette terre à cet instant précis, souviens toi que l’univers t’alignera avec LA personne, celle qui te donnera la force, l’énergie de combattre. Le plus fou dans la vie c’est de vivre à la même époque que Domino, mais souviens-toi que demain, le plus fou dans la vie sera de vivre à la même époque que TOI.  

Auteure : Manon, 28 ans, Liège

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Hypersensibilité : Effet de mode ou réel trouble émotionnel ?

Hypersensibilité : Effet de mode ou réel trouble émotionnel ?

Pendant longtemps, on nous disait « sensibles » quand on pleurait devant un film ou « émus » face à une situation, mais depuis le mot « hypersensibilité » revient en masse, notamment sur les réseaux sociaux. Mais l’hypersensibilité, c’est quoi ? Pour la faire simple, c’est un trouble émotionnel de sensibilité dite « excessive ». En gros, les émotions sont décuplées face à des situations qui peuvent paraitre banales pour d’autres.

Rire aux éclats face à une blague pas forcément drôle, pleurer devant un ami ému ou un couple de petits vieux amoureux. Être ému par la beauté de certaines choses. Être sensible aux sons et lumières, parfois avoir du mal avec le contact physique. Et si on doit parler de choses moins chouettes, il y a l’anxiété, pas simplement l’anxiété d’aller à un rendez-vous mais une anxiété constante, pour tout, tout le temps. Avoir 1000 choses en tête en même temps, penser toujours penser, toujours cette petite voix en tête qui te dit : « tu es sûre de toi ? ».

C’est aussi être touché par des petites choses, être vite blessé par des actes ou des paroles pas méchantes pourtant. Être aussi une éponge émotionnelle et prendre trop à cœur les problèmes des autres. C’est un trouble qui se travaille avec beaucoup de patience. Il faut apprendre comment ça fonctionne ? Pourquoi je réagis comme ça ? Qu’est-ce que je peux faire pour réguler mes émotions ?
Tout un chemin d’apprentissage et de questionnement sur toutes les émotions ressenties pour pouvoir gérer au mieux. Beaucoup en parlent et le comprennent, en allant chez un spécialiste, d’autres le découvrent seul. Et, enfin, beaucoup l’inventent suite à l’influence des réseaux sociaux.

Le terme « hypersensibilité » est énormément utilisé sur les réseaux, mais cela ne devrait pas être pris à la légère; c’est un réel trouble qui est plus facile à gérer pour certains et très difficile pour d’autres. Quant à moi, ça fait maintenant 8 ans que je vis avec, il a fallu énormément de temps pour vraiment comprendre ce qui m’arrivait, mais je travaille dessus tous les jours et mon hypersensibilité est devenue ma force aujourd’hui. Et, non, la vie ne s’arrête pas lorsqu’on s’énerve à cause d’un pot de cornichon qu’on n’arrive pas à ouvrir ou parce qu’on pleure devant une pub où le petit garçon a pu avoir une voiture télécommandée à Noël.

N’oubliez pas le temps fera les choses et tout arrive à point à qui sait attendre.

Auteure : Maryne, 25 ans, Namur

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Est-ce que le rap aux Etats-Unis était mieux avant ?

Est-ce que le rap aux Etats-Unis était mieux avant ?

Aujourd’hui, encore plus que hier, le rap est en pleine évolution ce qui peut refroidir la plupart des auditeurs de la première heure. Effectivement la nouvelle génération de rappeur s’éloigne énormément des codes basiques du rap et s’égare à s’inspirer de styles musicaux très divers, notamment, la pop ou l’électro.

Certains peuvent penser que ces artistes ne font plus du rap, voire, que le rap est mort. Avant de dire que la nouvelle génération ne fait plus de rap, revenons sur ce qu’est le rap purement factuellement. Selon moi le rap, à la base, se limite à parler en rythme sur une instrumentale. En partant de ça, peut-on encore dire que Winnterzukq ne fait pas de rap. Sous prétexte qu’il pose sa voix sur des instrumentales pop ou encore Luther qui ne fait pas du rap car il pose parfois sa voix sur des guitares et des batteries rock.

Le rap évolue depuis des années et continuera d’évoluer. Dans les années 90, on a eu l’essor de la boom bap, le J-funk et le gangsta rap qui sont trois sous-genres extrêmement différents mais personne n’oserait dire que l’un est plus rap que l’autre. De 2000 à 2010, la trap et l’autotune ont tout cassé et déjà, à ce moment-là, certains s’offusquaient de la direction que prenait le rap. De 2010 à 2020, l’autotune et la trap sont devenus la norme et ça ne choque plus personne. Je pense que le rap, comme chaque style musical, est en constante évolution et râler sur le fait qu’avant le rap était mieux, alors qu’il est juste différent, ne sert à rien.

Pourquoi ne pas plutôt se laisser surprendre par l’originalité débordante de ces jeunes artistes plutôt que de rester bloqué 30 ans dans le passé par nostalgie ? J’encouragerais tout auditeur de rap à aller écouter sans préjugés ce qui se fait actuellement car ça ne peut être qu’enrichissant. Encore, certains se plaignent du manque de prise de position politique de certains rappeurs. C’est vrai que le rap, fût un temps, était extrêmement politisé mais les gens oublient trop souvent qu’à cette époque, le rap était composé et écouté par des personnes vivant dans des quartiers défavorisés, ce qui en faisait une musique de niche, alors qu’aujourd’hui le rap est devenu le style musical le plus populaire donc tout le monde en écoute et tout le monde en fait. Ce qui explique la gentrification du rap. Effectivement, le petit Blanc qui commence le rap, ne va pas commencer à raconter combien il souffre du racisme. Certains voient cette gentrification d’un mauvais œil, mais je vois ça comme une victoire, un art méprisé de tous devenant le style musical le plus écouté au monde après seulement une vingtaine d’année, je considère ça comme une victoire.

Alors même, si iel met des crop top sur scène, même s’iel parle de ses doutes et angoisses plutôt que des inégalités de la société, écoutez Luther. Même s’il a des placements étranges et qu’il a l’air hors-temps, écoutez H Jeunecrack et parce qu’un bon son trap bien con de temps en temps, ça fait pas de mal, écoutez Zola.

Ça ne peut-être qu’enrichissant.

Auteur : Numa, 18 ans, Namur

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Les relations interpersonnelles aident-elles à nous construire ou nous détruisent-elles ?

Les relations interpersonnelles aident-elles à nous construire ou nous détruisent-elles ?

Les relations interpersonnelles sont inévitables. Fréquentes, elles sont mêmes essentielles pour le bon fonctionnement humain, la plupart du temps. Mais ont-elles toujours un effet positif sur nous ou peuvent-elles être la cause, ou du moins, un facteur contribuant à une certaine détresse émotionnelle ? Aident-elles à nous construire ou nous détruisent-elles à petit feu ?

D’une part, il est certain que pour améliorer sa condition de vie, l’homme est poussé, d’un point de vue évolutif, à vivre en communauté. Sans cela, l’espèce humaine n’aurait peut-être pas survécu. Il paraît donc évident que les relations entre Hommes contribuent à l’amélioration et au développement de la nature humaine. Mais d’un point de vue émotionnel et psychologique, comment ces relations constituent-elles un atout pour chacun d’entre nous ?

Il va de soi que passer du temps avec nos semblables, et établir une relation avec eux, nous ouvre à d’autres perspectives, d’autres horizons. Car les relations interpersonnelles sont avant tout un partage d’idées, de connaissances, d’interprétations et d’encore bien d’autres choses. Il est donc logique d’affirmer que ces relations, ponctuées de diverses interactions, ont le potentiel de nous montrer la vie et les choses qui la composent sous différents angles, nous permettant ainsi de grandir, de développer une sensibilité ou même une capacité de réflexion. Des actions qui peuvent être utiles à chaque individu.

D’autre part, il peut arriver que l’humain, dans toute l’étendue de ses émotions, se laisse miner par ces relations. Car, en effet, les relations et interactions que nous entretenons avec nos semblables ne sont pas toujours toutes roses. On peut facilement en trouver dans les journaux, à la TV, sur les réseaux sociaux ou même dans la vraie vie. De nombreux témoignages de femmes battues qui étaient tombées amoureuses d’un individu narcissique. Ou encore des témoignages de jeunes victimes de harcèlement scolaire/en ligne. Ou bien même lorsqu’un ami nous raconte à quel point les disputes incessantes avec sa famille l’épuise au plus haut point.

Chacun a sa manière de vivre, sa méthode pour gérer les situations. Cependant, nombreux sont ceux qui gardent l’impact de ces relations négatives logés dans leur mémoire. Comment pourrait-on oublier d’avoir été aussi profondément blessé ? Et comment fait-on lorsque ces expériences relationnelles négatives s’enchainent au fur et à mesure du temps ? Car on côtoie, dans la plupart des cas, d’autres individus tout au long de notre vie ? Cela ne nous détruit-il pas un peu, quelque part ?

Auteur : Arthur, 19 ans, Namur

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