Devant le Grand Tribunal Correct, me voici près du Suprême Juge Existentiel. Toutes les personnes précédentes se sont faites cramées sur place. Que reste-t-il ? Un collier d’un vieux punk. Un gilet jaune. Un coup de poing américain. La pression monte, la température chute. Il fait un froid de canard. Je sue du sang. Le Juge tapote de sa moustache comme s’il souffrait de la malade de Parkinson. Puis, il prépare sa plus belle voix à coup de « La la lou li lou laaa ! ».
Je m’assieds face à ce curieux personnage. Vais-je finir en cendres comme mes semblables ?
« Alors jeune homme, qu’as-tu fait pour être heureux ? », gronde le Juge.
–J’ai fondé une famille, j’ai une bagnole et une maison.
–C’est tout ?
–Nan, nan, je paye toutes mes taxes.
–C’est tout ?!
–Nooo, je vote dès qu’il faut aux élections, sans hésiter.
–Bonnes réponses ! Bravo petit !
–Merci Monsieur Le Juge Sacré du dimanche… que se passe-t-il maintenant ?
–Laisse-toi transformer en étiquette rayonnante. On te collera sur les meubles.
ndlr : Texte fictif inspiré d’une illustration dessinée par Zam Zadeh
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Auteur : Bruno, 26 ans, Bruxelles
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.