Dans un monde idéal, dans 5 ans, je serai. La vie est faite de désillusions. A de nombreux niveaux. Comment, en tant que personne peuplant cette Terre – et pourtant de nature plutôt optimiste-, survivre dans un monde aussi dur que celui que nous connaissons? Comment se parler, s’aimer, se regarder, s’apprivoiser, échanger et construire ensemble? Comment passer outre les guerres, les injustices, les discriminations, les violences, le mépris et le dédain des privilégié·es, et retrouver espoir et joie? Comment être altruiste, attentif·ve aux autres sans s’oublier soi-même? Comment se donner une place à soi sans prendre celles des autres et sans tomber dans un égocentrisme extrême? Comment trouver un équilibre et comment le maintenir? Comment continuer à se battre quand on a l’impression que le monde entier nous submerge? Comment réussir à rire et à s’épanouir dans un monde qui ne reconnait majoritairement pas votre existence? Comment rendre tout cela plus simple et moins lourd? Comment arrêter ce tourbillon de questions qui tournent et tournent et tournent dans ma tête? Comment trouver des réponses?

Sommes-nous dans un monde qui cherche ces réponses? Sommes-nous aptes et prêt·es à chercher et potentiellement trouver ces réponses? Nous a-t-on donné les clefs pour y parvenir? Veut-on qu’on y arrive?

Loin de moi l’idée de tomber dans les théories du complot ou de faire peur. La réflexion qui m’anime profondément – et que je ne suis évidemment ni la première ni la seule à avoir eu – est de comment faire société et in extenso de comment vivre sereinement dans cette société. L’enjeu est là, à mes yeux. Nous sommes toustes pris·es dans ce tourbillon de la vie. Nous nous connaissons mal. Nous ne prenons pas suffisamment le temps. On a toujours un e-mail à envoyer, un anniversaire à organiser, ou une facture de gaz à payer. On court. On court. On court. Si les économies le permettent, on prend des vacances pour souffler et récupérer un petit peu du stress accumulé mais le retard pris pendant les vacances nous remet directement la tête sous l’eau lorsque l’on redémarre. Et puis, on tient, en pensant aux prochaines vacances. A la prochaine bouffée d’oxygène qui nous fera tenir encore un peu.

Et si on s’arrêtait un peu? Si on réfléchissait à qui l’on est, ce que l’on aime, là où l’on désire poser nos limites? Si on prenait le temps de nous rencontrer, de nous regarder, de nous apprivoiser, de nous aimer et de construire ensemble? Plutôt que d’essayer constamment de devenir quelqu’un·e ou quelque chose, essayons d’être, tout simplement.

Auteur : Anna, 29 ans, Liège

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

Et d’autres récits

Qui veut la fin…

« Qui veut la fin, veut les moyens ». Pas forcément. Il faut prendre le temps de réfléchir à ce qu’on fait et ne pas foncer dans le tas, faire des conneries. Il suffit de réfléchir pour trouver une...

L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt ?

« L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt », quelle phrase hypocrite. Je me lève tard et j'ai accompli des choses, je me lève tard mais je travaille, je me lève tard, pourtant… je ne suis pas...

Pré aire

Le pré carité, là où je fais mon beurre en discutant avec des gens de tout horizon.L’horizon de toit où l’on veut être en dessous pour le bien être. Car sans toit, dure est la vie. Apprendre à crier...

Le sel de la vie

« C’est vrai que ce que nous réalisons n’est qu’une goutte d’eau par rapport à l’océan.Mais sans cette petite goutte, il manquerait quelque chose à l’océan. » (Mère Teresa) J’ai souvent l’impression...

Vous saviez que les bateaux de police « surveillent » les migrants qui traversent la Manche ?

En vacances à la Côté d’Opale avec mes parents, on décide de faire notre première randonnée. En bord de mer, des personnes qui semblent non-européennes se trouvent sur la plage. Avec mes parents, on...

L’automne en poésie

Je suis un cahier dont les mots se posent sur les pagesJe suis le bic qui écrit les lettres de mes penséesEt moi, la main en fluiditéLe tout, un art sans mesure qui rédige à l’authentique les idées...

Les mondes parfaits

A quoi ressemblerait un monde parfait ? La question fut posée à trois adolescentes. Un monde sans…, Assia, 15 ans Un monde parfait, c’est un monde sans IPPJ, un monde où on peut être avec sa...

Equité et partage

Un monde parfait ? Quelle drôle de question… quand on est enfant, on ne se pose pas ces questions, on vit naïvement sans vraiment se rendre compte d’où on évolue. Puis, petit à petit, on prend...

Projets à venir

Voici mes projets. Rentrer chez moi. Retrouver une vie normale. Retrouver mon papa et retourner à l’école. Avoir un petit travail. Être éducatrice plus tard ou tenir un magasin de massage. Pour moi,...

Dans la rue

Les personnes de la rue, il y en a beaucoup. Beaucoup de défis : savoir comment manger, se doucher, dormir en sécurité et surtout ne pas se faire voler nos téléphones ou le très peu d’argent qu’on a...