Le plus révoltant dans ce monde, c’est le corps professoral ou plutôt, l’inhumanité qui peut s’en dégager. J’ai le sentiment que beaucoup deviennent prof pour se distinguer, exercer un pouvoir. La notion de partage ou encore d’humanité semble totalement oubliée. On parle à des chiffres, on lit des slides, on se fou ouvertement de la gueule de certains élèves, on met en avant certains autres. On créé une compétition entre élève comme si le « m’as-tu vu » qui règne dans les couloirs n’était pas suffisant. Ils sont au pouvoir parce que c’est eux qui deviennent les maîtres de ta réussite. Certains arrivent à te faire comprendre que s’ils veulent, ils peuvent faire de ta vie un enfer. D’autres te noient dans le travail. En fait, je réalise qu’il manque cette notion d’échange. Je vous offre une partie de mon savoir, et je ne l’utilise pas comme pouvoir. Je vous tends la main au lieu de vous pousser, et j’attends vos retours. J’attends une relation vraie au lieu de vous frustrer. Je vous vois, je vous entends, je vous considère. C’est de ça dont on a besoin. La semaine passée dans mon école, on m’a dit qu’une prof marquera à tout jamais les esprit : Monia G., parce qu’elle connait mon nom, parce que jamais je n’ai eu à m’excuser d’être ce que je suis, de penser ce que je pense et de le partager. La bienveillance était tellement installée qu’on a plus peur de se tromper. C’est malheureux que l’on prenne la considération comme une denrée rare…
Auteure : Valentina, 24 ans.
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.
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