Poussé à la réflexion lors d’un atelier Scan-R autour des médias, Bastien s’est rendu compte qu’il y avait bien des choses à dire sur ce sujet. Jusqu’alors il n’avait eu l’occasion de s’interroger sur la relation qu’il entretient avec les médias. Il n’avait, nous dit-il, jamais remarqué à quel point sa relation aux médias avait changé et évolué au cours des dernières années. Pourquoi est-ce qu’il n’en consommait pratiquement plus ? Quelles étaient les raisons ?
Je me concentre sur moi
D’abord, je me suis dit que la première des raisons c’est que ce qui me porte, ce qui me fait vivre en ce moment c’est la recherche d’objectifs. Je ne sais pas encore ni comment je vais vivre ma vie ni à quoi je vais la consacrer. Je me concentre donc exclusivement sur ma personne ainsi que mon entourage proche et tout ce qui m’intéresse alors que les nouvelles du monde ne m’apportent rien dans cette recherche.
Indifférent ou affecté ?
Je me suis demandé ensuite si j’étais indifférent à ce qui ce passe dans le monde ? Bien sûr que non je ne suis pas indifférent aux guerres, aux dictatures, aux pandémies, aux milliers de morts, au racisme ou à l’exclusion d’une quelconque minorité. C’est justement parce toutes ces informations m’affectent énormément que je ne les consomme plus. Elles provoquent chez moi de la colère, de la tristesse, de l’angoisse, et si je peux éviter de ressentir cela je le fais.
Des nouvelles ? Mauvaises nouvelles !
Il fut un temps où je consommais les médias, les informations, l’actualité bien davantage. Je pense qu’il y a plusieurs raisons à cela. La première est que la politique européenne voire même mondiale s’éloigne de plus en plus de mes idéaux, j’ai la sensation que les pays du monde ne cessent de s’approcher des extrêmes. La deuxième chose c’est la sensation que les nouvelles sont de plus en plus mauvaises et se répètent. Je n’ai simplement aucun souvenir d’une bonne nouvelle entendue ou lue dans un journal. Pour moi, aujourd’hui, un des gros soucis de la télévision ou des journaux c’est que, contrairement aux réseaux sociaux, ils choisissent pour nous ce qu’on va apprendre. J’ai rarement un réel intérêt pour les informations que les journaux me donnent. Au contraire, les réseaux sociaux vont te gaver d’informations pour lesquelles tu as de l’intérêt, par contre, ils vont toujours te donner l’info condensée et ils vont tout faire pour que tu restes connecté le plus longtemps possible en te faisant perdre un temps précieux. Sans oublier que les fakes news circulent encore plus vite sur les réseaux sociaux. Pour conclure, je dirai seulement qu’actuellement les médias ne m’apportent rien et que donc je ne souhaite pas en faire usage.
Auteur : Bastien, 20 ans, Nodebais
Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance
Et d’autres décryptages
Média d’expressions
Individuelle et collective
Destiné aux jeunes
En Fédération Wallonie Bruxelles
Scan-R est soutenu par