Vivre en Belgique, c’est vivre dans un pays riche qui malgré tout a sa cohorte de démunis. Mon enfance n’a pas été heureuse. Né belge, d’une maman flamande et d’un père grec, j’ai connu une précarité presque extrême. Il y a toujours plus malheureux que soi. Cependant, je n’ai pas eu les mêmes chances que d’autres. L’énergie dépensée dans la débrouille quotidienne était peut-être celle qui m’a manqué pour me construire un avenir serein comme chacun devrait pouvoir y prétendre.

La vie n’est ni juste, ni tendre. Si j’avais un seul message à délivrer aux jeunes, ce serait : « Jeunes de tous les pays, unissez-vous ! ». Plus sérieusement, je leur dirais de ne pas céder à ce système qui leur dit qu’il est important d’être meilleurs que les autres pour réussir, qu’un système qui place le profit avant l’humain ne peut être le garant d’une société digne dans laquelle chacun a les mêmes chances de s’épanouir.

*ndlr : Parfois, Scan-R partage la parole des personnes ayant plus de 30 ans. Elles écrivent au sein d’institutions en lutte contre la précarité.

Auteur : Nicolas, 37 ans, Liège

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

Retrouvez ce récit et d’autres dans notre dossier thématique