J’aimerais avoir le temps de vivre et non pas être condamnée à survivre. Je ne veux pas me réveiller tous les matins, faire un travail qui, s’il n’avait pas été une question de nécessité, aurait pu être un plaisir. Je ne veux pas attendre impatiemment la fin de la journée pour ces quelques heures de plaisir qui m’ont été octroyées.
Je veux aller courir, crier, chanter, danser sans penser au réveil qui m’attend le lendemain. Je veux parler, rigoler, boire et partager sans la pression imposée par de quelconques obligations. Je veux me poser, contempler, me promener pour me tenir loin de ce monde fou qui ne laisse prévaloir que l’argent et la productivité.
L’argent, ce maître mot qui est censé nous permettre de vivre et non plus de survivre. Pour en avoir, il faut être productif, voire surproductif. Et même si cela nous empêche de suivre nos envies et nos valeurs. L’argent nous permet de combler nos besoins, rien de plus.
Et ça à mes yeux, c’est de la survie.
Vivre c’est prendre le temps, c’est avoir le droit à l’improductivité, faire ce qui nous rends heureux sans tenir compte de la course à celui qui possèdera le plus et sera le plus indispensable.