Être libre, bel, belle et belleau
Être libérée du joug du masculin
Osez la fantaisie
Vivre l’ouverture
M’exprimer dans des nouvelles dimensions
Déconstruire tous les savoirs sur moi et sur le monde
Passer le monde, mon monde au tamis du genre
Je me suis rasée de la tête aux pieds ne laissant qu’une touffe de poils androgyne
Je suis une humaine, je me réapproprie l’esthétique de mon corps
que je pare des vêtements qui me plaisent
Je sors de la case où vous m’avez enfermée
Je romps les liens qui m’ont attaché
Je regarde et me laisse regarder
Je désire et ose enfin être l’objet du désir de l’autre
Je suis touchée et touchée
Je suis ouverte, disponible, parfois séductrice, souvent accueillante
Quand iels questionnent le genre, c’est tout ce monde patriarcal qui s’effondre
Je comprends qu’ils aient peur, qu’ils nous rejettent, qu’ils nous tuent
Leur monde est bâti sur du sable
Nous sommes la fluidité, l’eau…
Copaines, amixes, adelphes, célébrons notre chance d’être trans, soyons fiers, aimons-nous !
Je me sens apaisée, sereine…
Face aux difficultés relationnelles liées à ma transition,
J’ai besoin de renouer avec le souffle d’une quête palpitante :
Me rencontrer au plus intime, en réalité, déconstruite…
NDLR : Parfois, Scan-R récolte la parole des personnes ayant plus de 30 ans, comme ici, lors d’un atelier intergénérationnel sur le genre.
Auteur/rice :Eriya, amab, NB, iel/elle, 56 ans, Bruxelles
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

