En juin 2025, la Ville de Liège a mandaté Scan-R pour organiser plusieurs ateliers avec des jeunes Liégeois·es. L’objectif ? Récolter leur avis sur les actions et politiques mises et à mettre en place pour définir son Projet de Ville « Liège 2030 ».
“Si l’hospitalité est un crime, faisons de la désobéissance un devoir”. Dimanche 14 avril 2025, lors de la marche contre le centre fermé de Vottem, cette phrase a été prononcée. Forte de revendication, celle-ci souhaite mettre en avant un constat préoccupant : nous vivons dans une société individualiste peu accueillante, notamment à l’encontre des personnes qui ne nous ressemblent pas.
Cette idée, nous pouvons la ressentir dans de nombreuses situations et en particulier dans l’espace public, dont Liège. Cette sphère publique apparait, en effet, pour de nombreuses personnes, dont moi, comme un endroit souvent hostile, où il faut souvent modifier sa façon d’agir ou son identité pour se conformer à ce monde si normalisé.
L’espace public fait peur et se révèle discriminant, mais faisons-nous quelque chose pour y remédier ? Ou plutôt, nos politiques font-elles quelque chose pour lutter contre cela ?
Alors certes, des initiatives sécuritaires liégeoises apparaissent, souvent liées à une augmentation des contrôles. Mais est-ce vraiment la solution ? Pour vivre dans une ville agréable et sûre, sommes-nous contraints d’être surveillés en permanence ? Même s’il est vrai que beaucoup de personnes unissent les notions de contrôles et de sécurité, d’autres pistes d’action ne seraient-elles pas envisageables ?
Dans une ville où tout le monde grandit, en apprenant la méfiance vis-à-vis de l’étranger, apprenons plutôt à déconstruire nos stéréotypes et idéologies. Créons du commun dans la ville pour oser aller à la rencontre de l’autre, différent de soi.
Apprenons à vivre ensemble, en prenant en compte la singularité de chacun, plutôt que de chercher à envisager un endroit unique et probablement utopique qui conviendrait sans concessions, à chaque personne. Puisqu’un jour, toi, moi et tous les autres, aimerions vivre sans craindre le pire, repensons notre modèle actuel de la ville de Liège pour faire primer l’hospitalité plutôt que l’hostilité.
Auteure : Romane, 23 ans, Liège
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.