Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc dans un seul article sobrement intitulé “Les Petits Avis”.
Marivan, 17 ans, Verviers
Durant les inondations (2021), on aurait dû s’entraider et anticiper le désastre. On devrait aussi apprendre pour que cela ne se reproduise plus.
En réalité, il est évident que ce genre d’aléas se reproduira. Au point où nous en sommes, la Terre pourrit.
Je n’accuse pas l’Humain de vouloir vivre ou cohabiter confortablement dans des villes à base de béton mais je trouve qu’il devrait y avoir un équilibre entre urbain et rural, ce qui n’est vraiment pas le cas.
Anonyme, 18 ans, Herve
Pour moi, le plus important dans la vie c’est la famille, les amis, les proches, les amoureux ainsi que la réussite et surtout être heureux sans jamais rien regretter. Je pense que la vie est un cadeau et qu’il faut en profiter. Et je veux faire en sorte de ne jamais cesser d’être heureuse. Je me sens reconnaissante d’être en vie et d’avoir autour de moi tout ce que j’aime et ce dont j’ai besoin.
Brice, 18 ans, Herve
Le plus important dans la vie, c’est les copains. Sans eux la vie n’a pas la même saveur. C’est comme une famille pour moi. Ce sont eux qui émerveillent nos journées. Ça nous aide dans les moments difficiles. Ils nous écoutent sans juger. Les bons souvenirs avec eux restent gravés et nourrissent notre bien-être. Les amis nous motivent dans nos objectifs les plus fous !
Anonyme, 19 ans, Herve
Pour moi le plus important dans la vie, c’est de croquer la vie à pleine dent. Il ne faut pas se poser de question, si on a envie de faire quelque chose on le fait sans prêter attention au regard des autres.
Lisa, 17 ans, Herve
Pour moi, le plus important dans la vie c’est de ne pas avoir de regrets. Faire ce que l’on a envie de faire car nous n’avons qu’une vie. Faire ce qu’on aime, avoir le courage d’essayer même si ça ne fonctionne pas, on aura tout tenté. Pousser les autres à ne pas avoir de regrets. Si on ressent l’envie, le besoin de faire, d’accomplir ou de réaliser quelque chose on doit le faire. Sinon, on le regrettera à 80 ans dans notre fauteuil. Vivez !
Conseil : faites ce que vous voulez et si vous en ressentez le besoin, faites-le sinon vous aurez des regrets.
Lucas, 17 ans, Herve
Si je pouvais créer une loi, je légaliserais le cannabis car cela permettrait de veiller à la « sécurité » et à la bonne qualité du produit, on en connaitrait l’origine et cela éviterait des accidents malheureux.
De plus, légaliser le cannabis renforçait l’économie du pays car il s’achèterait directement en magasin plutôt que près d’individus peu recommandables, cet argent échappe au gouvernement car il n’est pas déclaré.
William, 18 ans, Herve
Pour moi, le plus important dans la vie c’est d’être bien entouré par des proches de confiance, des personnes sur qui on peut compter dans n’importe quelle situation. Les humains se sentiraient plus en confiance et plus épanouis dans leur vie s’ils savaient qu’ils ont quelqu’un pour eux. Ça permettrait d’avoir toujours le sourire même dans les moments difficiles.
Willy, 58 ans, Charleroi
On change, on devient quelqu’un d’autre, souvent sans force pour avancer. Parfois, on attend que les autres nous sauvent… mais on finit par devenir son propre sauveur. Il arrive qu’on tourne le dos aux mauvaises personnes, qu’on comprenne vraiment la valeur des choses malgré les critiques et qu’on choisisse le silence comme seule réponse. Mais parfois, on éteint aussi la seule lumière qui nous guidait, celle qui éclairait notre chemin, quand il ne restait plus qu’un carton pour dormir, à l’abri du froid ou du soleil. Il y a des moments où notre cœur brûle de chagrin. On cherche toujours la paix, dans un abri, mais autour de nous il y a du brouillard : un brouillard dans la tête, qui brouille la route et avale l’avenir. Certains amis ou amies n’ont pas survécu. Ils n’ont pas trouvé la force de rester en vie et ont croisé un autre chemin : celui de la mort, celui où la mémoire finit par disparaître dans le silence.
La route n’est pas toujours facile. Trouver l’amitié, préserver notre dignité bafouée, essayer de s’installer quelque part sans être chassés de notre seul toit — une tente, un squat… chaque faux pas peut coûter la vie à ceux qui dorment dehors. On doute de nous, souvent, et tellement de questions restent dans notre tête et dans notre cœur. On apprend à sourire pour cacher la souffrance, mais derrière ces sourires, il y a beaucoup de trahisons, beaucoup de jugements injustes, surtout de la part de cette société.
Avoir vécu dans la rue m’a rendu plus fort. Cela m’a permis de comprendre leur douleur, mais aussi de ressentir de la colère : colère contre la société. Dans nos esprits, les mots qui résonnent son deuil, épuisement, bataille. Et, malgré tout, il reste la leçon de la vie. Parfois, on choisit même l’absence, juste pour trouver un peu de tranquillité, comme si disparaître un instant du monde était la seule manière d’exister encore.
NDLR : Parfois, Scan-R partage la parole des personnes ayant plus de 30 ans. Elles écrivent au sein d’institutions en lutte contre la précarité.
Auteurs/ices: Marivan, Anonymes, Lucas, William, Brice, Lisa, Willy
CES PETITS AVIS ONT ÉTÉ PRODUITS LORS DE DIFFERENTS ATELIERS SCAN-R.

