Ce texte, on m’a demandé de l’écrire sur un sujet dont je pourrais tirer un message mais j’ai décidé d’introduire avec ce sujet qui me tient tant à cœur, deux autres qui sont étroitement en lien avec celui-ci.
Depuis toute petite, j’ai toujours eu d’énormes problèmes de gestion de la colère (crises, disputes, perte de confiance, remise en question, …). Toutes ces choses, je les ai vécues un nombre incalculable de fois. Cela a même déjà affecté mes amis.
Au début ma colère, je la gardais pour moi mais il arriva un moment où je n’arrivais plus à la garder pour moi seule… Ce fut d’abord le coussin jeté à travers la pièce, ensuite ce furent les livres jetés les uns après les autres sur le sol. Je ne contrôlais plus. Le moment le plus dur c’est quand j’ai commencé à déverser ma colère sur mes proches, en particulier mes parents…
Je m’en suis voulue et m’en veux toujours actuellement d’avoir fait pleurer ma mère à cause de mes crises incessantes. Le seul endroit où même si la colère apparaissait je la gardais pour moi était aux scouts. À mes 11 ans au huitième jour de camp, la colère est sortie. Je m’en suis voulu d’avoir laissé sortir cette image de moi là-bas. À ce moment-là, je me suis promis que plus jamais cette haine ne ressortirait aux scouts. Mais cette promesse ne fut pas tenue…
En effet, lors de ma deuxième année guides, la colère s’évacua lors d’un grand camp également mais cette fois-là fut pire car la colère s’attaqua à une de mes meilleures amies. Les mots sortaient sans contrôle, je pleurais de rage et elle de tristesse. Depuis ce jour, plus rien n’arriva là-bas car les guides ont su voir qui j’étais réellement et elles m’acceptent comme je suis. Je pense que cela m’a apaisée. Alors mon message à faire passer est d’accepter les gens comme ils sont, de voir leurs vrais visages et de les accepter comme ça.
Cela a arrangé beaucoup de choses pour moi, pourquoi pas pour les autres ?
Auteure : Noémie, 15 ans, Liège
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.