Quand Azalée retourne à Charleston régler les dernières affaires concernant le décès de sa mère, les démons de sa jeunesse resurgissent. La carapace qu’elle s’était forgée se craquelle. Tout au long du roman Nos Âmes Tourmentées de Morgane Moncomble, nous suivons Azalée et Eden, deux personnes que la vie n’a pas épargnées. Ils doivent se reconstruire et vont s’aider l’un l’autre pour y arriver. Dans un monde rempli de haine et de violence où le viol est malheureusement un sujet tabou et négligé, Morgane Moncomble arrive, à travers le personnage d’Azalée, à mettre les points sur les i.

Le viol, le body positive, le harcèlement et le suicide sont souvent des sujets durs à évoquer dans un roman. Ce sont des sujets complexes et traumatisants pourtant comme à son habitude Morgane Moncomble les traite à la perfection. Les passages durs sont espacés par des moments légers qui font sourire. Le roman met l’accent sur les courageux qui vivent au-delà de la douleur d’exister. Il nous montre bien que la reconstruction de soi n’est pas une mince affaire et que parfois il faut un peu d’aide pour aller mieux et que les rechutes font parties du processus. Il nous montre que même les âmes les plus brisées peuvent être réparées et être heureuses à nouveau. Le fait que l’héroïne soit féministe rajoute un petit quelque chose à l’histoire, ça nous redonne confiance en nous, en nos droits. Sans mentir, ce livre est un tourbillon d’émotions parfois difficile à lire mais une chose est sûre, c’est qu’il change notre vision sur certaines choses et qu’il nous fait grandir. Il est bouleversant et mérite d’être lu au moins une fois dans sa vie.

Pour les gens qui aiment les romances psychologiques, je vous conseille vraiment ce livre mais faites bien attention aux trigger warning qui ne sont pas à prendre à la légère. Pour conclure, j’aimerais vous partager un extrait du roman qui vous convaincra peut-être de lire le chef-d’œuvre qu’est Nos Âmes Tourmentées : “Vous avez le droit de ne pas aller bien. L’important, c’est de demander de l’aide et de ne jamais baisser les bras”.

Auteure : Johanna, 16 ans, Liège

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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