Si je pouvais voyager dans le temps, je le ferais sans hésiter, mais je ne pense pas que cela me rendrait plus heureux.
Il est vrai que j’ai beaucoup de regrets. Quand je parle de « regrets », je parle autant de choses que je regrette d’avoir ou de ne pas avoir faites ou vécues, mais surtout d’une époque qui me manque : l’âge de l’insouciance.
Si je pouvais voyager dans le temps, je retournerais à certains moments de ma vie, soit pour observer ce moment et savourer la nostalgie, soit pour me chuchoter à l’oreille : « Vas-y ! Profite ! Ne te pose pas de questions et fonce ! Vis ! ».
Si je pouvais voyager dans le temps, je pense que je pourrais le faire toute ma vie. Le problème étant qu’en faisant cela, je risque de ne pas vivre l’instant présent et de ne profiter de rien. Voyager entre futur et passé me ferait oublier de vivre.
Si je pouvais voyager dans le temps, je le ferais peut-être dans le futur. Je viendrais trouver mon futur moi pour lui rappeler d’où je viens, qui je suis et pour me rappeler ce que j’ai vécu.
Si je pouvais voyager dans le temps, je pense que ça m’en ferait plus que ce que je ne le pense.
Au final, je pense que pour gagner du temps, il faut le savourer, il faut lâcher prise. Il faut éteindre son cerveau, son mental.
Auteur : Constant, 24 ans, Theux
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.