J’ai toujours eu peur du regard des gens.
Dans ma famille, il n’y a que des gros moqueurs qui n’hésiteront pas à te lyncher à la moindre erreur que tu peux commettre. Ca commence comme ça, un mélange de moqueries et de violence qui, avant même de rentrer dans la vie, a brisé la quasi-totalité de l’estime que je me portais. En rentrant dans ma nouvelle école primaire, j’essayais de me faire des amis et de me faire accepter par les autres. Ils ont sûrement dû sentir que j’étais une cible facile à cause de mon manque de confiance en moi. Le harcèlement a duré 5 ans. Le fait de me faire terminer à l’école et à la maison ne m’a donné aucun moment de répit et tout ça a fini par me rendre malade. Encore aujourd’hui, tout ça me marque et je fais tout pour qu’on ne me voit plus comme le maillon faible. J’ai changé à peu près tout de moi pour me faire accepter et paraître forte. Mais je pense que ça ne sert à rien, c’est juste la peur qui me bloque 6 ans après.
La vie est bien trop courte pour se casser le crâne à s’empêcher de vivre et à porter des armures inutiles.
Au final, on est éphémère, personne ne se souviendra de nos erreurs.
Respirons.
Auteure : Marie, 16 ans, Bruxelles
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.