Me voici en train d’écrire une lettre à la personne que j’étais. Trop de choses à dire, trop de choses à reprocher. Trop de leçons évidentes à te balancer. Sauf que je te connais, je sais à quel point t’es buté. Tu ne me croiras pas. T’en vouloir ne changera rien. Te comprendre me suffit.
Et souffrir est ce qu’il nous reste. Les erreurs se sont passées, on ne peut pas les effacer. Se les repasser 1000 fois dans la tête ne sert qu’à nous tourmenter.
Tu as tellement de potentiel, une petite personne qui ne demande qu’à être polie. Je ne cesse de me demander si ça aurait été même possible que ça se passe autrement.
Ce n’est pas d’une lettre dont tu as besoin, c’est de 10 ans de plus pour être jeune. 10 ans de plus pour faire tes erreurs et gagner en maturité car tu es un slow-starter et c’est un défaut imbuvable dans cette société.
Tu ne recevras jamais cette lettre. L’écrire m’a-t-elle fait seulement du bien ?
Voici deux conseils que je te laisse aux abysses. Concluons sur quelque chose de sain.
Mon ami, tu n’es pas immortel. Crois-le si tu le sens. Mais cesse de vivre comme telle. Tu as peur de la peur mais la technique de l’autruche ne fait pas disparaitre le problème. Et puis, trouve de l’aide. Ce sera si dur pour toi mais comprends un peu plus tôt que tu en as besoin. Si seulement…
Auteur : Pierre, 27 ans, Flémalle
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.