Je suis fille de ferme
La ville me renferme
Ayant passé mon enfance dans les champs
C’était un autre temps
J’ai grandi au milieu des tracteurs
Le bruit de l’ardeur
Ma maman m’a appris à fuir cette vie
Vie de misère, vie de galère
Et pourtant je retourne à la terre
Ça a commencé par des sorties, des amis
Eux qui ne connaissent que ça
C’est devenu un intérêt, un hobby
Je fais partie de la FJA
Moi qui rêvais d’Ardèche et ses châteaux de la Loire
Je m’en vais à Libramont pour la foire
Qui aurait pu prédire un jour
Que je parlerai moisson et concours
Mais désormais, je m’inquiète
Les jeunes ont des rêves plein la tête
Ils s’imaginent déjà cultivateurs
Mais comment n’ont-ils pas peur ?
Le gouvernement s’empare de leur avenir
Le brûle, le piétine, le démonte
Mais la fédération ne compte pas pâlir
Prête à refaire le monde
Elle va se battre pour la décence
La Belgique se joint dorénavant à la France
Politiciens, entendez leurs voix
L’abandon n’est pas un choix.
Auteure : Eglantine, 18 ans, Braine-l’alleud
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.