La dyscalculie touche énormément de personnes que ce soit des adultes ou des jeunes. J’ai été diagnostiquée dyscalculique en 3ème primaire. Être dyscalculique ou juste être dys, c’est désavantageant. On prend plus de temps pour comprendre les informations que les autres et on se sent nul.
J’ai été suivie pendant 3 ans par une logopède. La dyscalculie, c’est mélanger certaines informations qui touchent les maths. J’ai pris énormément de temps avant de comprendre certaines matières. Des déclics se font au fur et à mesure.
Lorsque j’étais en 4ème, le déclic « des amis de 10 » s’est fait alors qu’on apprenait ça en 1ère primaire. Quand la prof te demande la table de 7 devant toute la classe et que tu ne la connais pas, tu te sous sous-estimes. Pas parce que tu n’arrives pas à sortir quelque chose de ta bouche mais juste parce que tu penses ne jamais y arriver.
La dyscalculie ce n’est pas une maladie loin de là, c’est un désavantage par rapport à d’autres personnes. Les calculs, ça me hantent. Même encore maintenant, si la prof m’interroge, je panique à l’idée de n’avoir au final rien compris. J’ai de la chance d’avoir été suivie par une logopède assez chouette qui m’a fort aidée pendant mes primaires, maintenant je ne dirais pas que je comprends tout en math mais je sais que j’ai évolué. Quand j’étais en primaire, on m’a déjà dit que j’étais nulle par rapport à ma dyscalculie. J’ai un manque de confiance en moi et le fait d’entendre ça à 8/9 ans a été un peu plus dur. Je me demandais souvent si j’étais en fait malade alors que pas du tout.
J’ai quand même de la chance car je n’ai pas un énorme trait de dyscalculie, d’autres personnes l’ont encore plus que moi et honnêtement ces personnes, on peut le dire, sont fortes. Car oui, c’est dur de réapprendre une matière qu’on ne comprend vraiment pas.
Tout ça pour dire que la dyscalculie n’est pas une maladie mais juste un poids qu’on doit supporter !
Auteur : Anonyme, Nivelles
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.