L’imagination et le rêve pour moi c’est la cour des miracles.
Un endroit qui n’appartient qu’à soi, où l’on peut construire et détruire. Ou recommencer n’est pas un échec, où la finalité n’est pas un but à atteindre.
Le temps s’y arrête, l’espoir renaît et les possibilités se divisent ; d’une seule idée peut apparaître un champ infini.
Mais l’imagination, c’est aussi un lieu de perdition. Un labyrinthe dans lequel on se perd souvent et un rond point sans sorties ! Tu tournes et retournes une situation. On l’idéalise, on la visionne, on y change la mise en scène 4 fois pour qu’elle devienne impossiblement parfaite. Le début est souvent approximatif et la fin indéfinissable.
J’aime m’y rendre dans ce monde imaginaire ! Lieu de tous mes désirs et de tous mes possibles. Malgré moi, je l’investis parfois longtemps, j’y erre telle une âme en peine. J’ai une imagination débordante et un flux d’idées bien trop développé pour l’exprimer de manière cohérente et logique.
Mais qu’est-ce que j’aime cette façon de penser. Elle est spontanée et libérée. Dénudée de toute culpabilité, bien que souvent très fantasmée.
Je ne contrôle pas mes rêves, ce sont eux qui m’envahissent. Ils me submergent, me transportent et même m’agressent. Certains chamboulent mon réveil et me laissent perplexe, impuissante et désemparée. D’autres m’apaisent, me réconcilient avec l’univers et ravivent l’espoir d’une nouvelle vie. Bref, ils me pèsent trop souvent, font la pluie et le beau temps de mes journées.
J’aime m’y perdre, et rester. Fuir une réalité trop compliquée pour me réfugier dans une réalité qui ne sera jamais égalée.
Auteure : Eléna, 29 ans, Bruxelles
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.