Inconsciemment, je crois être attiré par les dessins d’enfant. Quelques fois, les gens font semblant d’aimer les créations des plus jeunes. Parfois relayés au niveau de scraboudjas, d’illustrations bas de gamme, ces dessins témoignent d’une sincérité nullement cadenassée par des codes, des critiques, des modèles à suivre… heureusement !
Car l’art est un fabuleux terrain de jeu ouvert à tout le monde. Souvent, les enfants dessinent automatiquement ce qui se trame dans leur tête. Pour la plupart, ils sont libérés des contraintes habituelles : créer des corps bien proportionnés, savoir colorier sans dépasser, etc. J’aime leur esprit de liberté et j’aime surtout le fait de lâcher prise. Notre réalité offre peu d’évasion. L’art est le meilleur moyen de s’évader vers l’inconnu. Être bousculé par ses propres repères peut passer à travers le dessin d’un enfant. J’en suis fasciné, tel le dessinateur italien Batawp, n’hésitant pas à rendre ses planches chaotiques.
Cette maison, ces arbres, ce ciel, nous rappellent ô combien dessiner est un acte libérateur… cette vérité sera toujours d’actualité.
Auteur : Bruno, 26 ans, Barvaux
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.