J’ai toujours eu peur d’être rejeté, en étant moi-même. Je me suis principalement construit en portant un masque, une carapace qui dissimule mes émotions, mes ressentis, mes besoins ; bref qui je suis. Il est plus facile d’accepter d’être rejeté avec le masque que l’on porte, plutôt que pour la personne qu’on est vraiment, c’est beaucoup moins blessant et douloureux. Cette carapace m’a longtemps protégé pendant mon enfance et adolescence. Elle peut encore m’aider aujourd’hui, mais m’handicape plus qu’autre chose.
J’ai de grandes lacunes en communication. Cela m’empêche d’interagir de manière optimale avec les autres. Avoir de grandes difficultés dans ce domaine rend alors la création de liens sociaux compliquée, ce qui entraîne une perte de confiance en soi, voire une isolation, loin du monde extérieur.
Ce manque de contact social renforce alors la peur d’être rejeté car peu de gens arrivent à voir au travers du masque ou de la carapace. Ou n’ont simplement pas l’énergie pour briser ces mécanisme de défense, dans le seul but d’interagir avec une autre personne. Il faut donc en permanence dépenser de l’énergie à combattre ses propres défenses, sans se blesser seul.
Auteur : Eden, 23 ans, Liège
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.