Encore ce matin sur mon vélo je pensais à Julie et à la chance que j’ai, moi, de vivre. Entretemps, j’ai eu un petit garçon qui va bientôt avoir deux ans. Entretemps, c’est le temps entre maintenant et son décès qui remonte à 3 ans. Julie, c’est mon amie, Julie elle est morte d’un cancer de l’utérus, emportée en neufs mois par cette maladie affreuse, ignoble, qui ne lui a rien épargné. Elle a fêté son anniversaire, ses 39 ans, et quatre jours plus tard elle était partie, pfttt, shttt, plus rien.
Et moi je suis là, à continuer, un pas après l’autre, c’est pas tous les jours facile mais j’y suis dans cette vie et j’en profite comme je peux. Souvent je pense à elle, et dans ces moments-là, il y a souvent cet éclair, cette pensée, cette lucidité et je la remercie d’une certaine façon, à ma façon. Ce que je veux dire par là c’est juste l’illustration que ça peut être plus court que ce qu’on ne l’avait imaginé et qu’à bien regarder, il y a beaucoup de choses dans la vie qui méritent de s’émerveiller, de tenir le coup, de relativiser.
Auteure : Sophie, 40 ans, Bruxelles
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.