Le soir quand je me couche, je ne dors pas. Je fixe le plafond en ayant l’impression de regarder tes yeux. Qu’ils me suivent.

J’essaie de me cacher, de fuir mais ils me rattrapent. Alors je me laisse posséder, enivrer comme si ce n’était pas déjà le cas.

Je nous revois au fond de ce couloir. On se tient par la taille sans se voir, on essaie d’éclairer le chemin à la flamme de nos briquets sans voir que celle-ci s’est éteinte il y a déjà bien longtemps.

Alors je tire la couverture par-dessus mon visage et referme les yeux pour finalement me laisser emporter par les bras de Morphée.

J’aurais aimé que tu sois là à mes côtés, que dans tes bras je puisse me laisser porter. Mais il ne me reste que ces souvenirs de nous, tâcher par les marques indélébiles de ce qu’a fait le temps.

Auteur : Taha, 18 ans, Liège

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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