Nous sommes toustes des écrivain·e·s.
Que ce soit l’espace d’un mot, d’une ligne ou de milliers de pages, nous écrivons la vie des autres, parfois même sans nous en rendre compte.
Certain·e·s laisseront uniquement de simples gribouillis, vite effacés avec le temps et remplacés par d’autres griffonnages. Un palimpseste infiniment réécrit.
D’autres, au contraire, marqueront de manière indélébile le livre de notre existence. Peut-être n’apparaîtront-iels que l’espace d’un instant, quelques rencontres fortuites dans une longue vie. Mais peut-être également serons-nous amené·e·s à les revoir, encore et encore, passant du statut d’inconnu·e à celui de proche, d’ami·e, de famille.
Leur influence, parfois négligée, permettra la construction de notre monde et de nous-mêmes. Iels bâtiront nos joies, notre bonheur, nos moments de rire, nos réussites, notre épanouissement. Iels bâtiront aussi nos peurs, nos colères et nos peines parfois. Il arrivera même qu’une main créatrice se transforme en une main destructrice, lorsque la vengeance de l’autre entre dans la balance.
Iels marqueront notre vie, autant que nous marquerons la leur.

Alors merci à vous, passeur·se·s éphémères de ma vie, d’avoir un jour croisé ma route et de m’avoir écoutée, comprise et donné votre confiance. Il y a des personnes qui impactent notre vie par leur simple personnalité et vous en faites partie.

Merci aussi à vous, inconnu·e·s d’antan devenu·e·s mes ami·e·s et, parfois même, ma famille de cœur. Vous m’avez ouvert les bras et accueillie dans vos vies. Vous avez cru en moi alors même que je n’y croyais pas pour me permettre d’accomplir des actions qui, à n’en pas douter, seront nuancées par votre individualité.

A toi, qui m’as permis d’intégrer des groupes ou cercles et qui, par la même occasion, m’a permis de vaincre quelque peu ma timidité maladive.
A toi qui as pris le parti d’apprendre à me connaître au-delà des apparences.
A toi qui es toujours resté·e à mes côtés, malgré les difficultés et les années écoulées.
A vous, je vous dis merci.

A vous ma famille. A mes parents, mes grands-parents, mes tantes, oncles, cousins, et j’en passe, qui comblez ma vie.
A ma sœur et mon frère, alliés infaillibles dans les bons comme dans les mauvais moments.
A vous qui m’avez appris la vie, qui m’avez aidée à grandir et à devenir la personne que je suis aujourd’hui, je vous remercie.

Et puis, il y a celleux qui ont un jour comptés avant de se volatiliser en un claquement de doigt. Toi qui, même si ce fut dans la douleur, m’as fait évoluer. Toi qui pensais que j’allais finir par m’effondrer sous le poids de ta perte et/ou de tes actions. Toi qui m’as prouvé que j’étais capable de me relever, plus forte. Toi qui, sans que je veuille le remarquer, étais devenu·e indispensable à mon épanouissement personnel à tel point que je me sentais seule sans toi, je voudrais te dire qu’au fond, tu m’as aidée à devenir qui je souhaite être et à oser agir par moi-même sans l’aval de quiconque. Alors, à vous, sachez que je pardonne mais sachez également que je n’oublie pas.

A vous, écrivain·e·s de la vie des autres.
N’oubliez jamais le pouvoir qui est entre vos mains.
Et surtout, prenez le temps de remercier celleux qui ont un jour rédigé un fragment de votre vie, car c’est par leur aide que vous devenez à votre tour des sources d’inspiration pour chacun·e d’entre nous.

Auteure : Romane, 22 ans, Liège

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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