Récemment, on apprenait un scoop décoiffant : les actionnaires de Wall Street étaient des aliens. Leurs costards-cravates servaient de camouflage. Quelle fraude ! Une fois leur accoutrement de côté, il fallait les comprendre. Leurs langues. Leurs coutumes. On souhaitait même connaître leurs opinions sur nos technologies. Les réseaux sociaux n’avaient rien d’un outil pratique à leurs yeux. Pensez-vous qu’une application comme Facebook, Instagram, Twitter soit utile pour un être spatial ?!
Un alien, l’ancien de la bande, prenait la parole au siège de l’Organisation des Nations Unies : « Gaspillons-nous notre temps sur les réseaux sociaux ?! Diantre. Nous voyageons à travers l’espace-temps. Les galaxies sont si nombreuses. Nous souhaitons découvrir l’univers. Notre durée de vie est trop courte pour se lancer dans ces arènes virtuelles, où tout un chacun exprime une opinion à chaud. Nous réfléchissons sur notre pouvoir d’action. Brasser du vide n’est pas notre priorité ».
Son voisin, bien plus timide, décidait lui-aussi de s’exprimer à cœur ouvert : « Je n’ai pas besoin d’exposer ma routine sur la toile. Mes activités avec mes camarades ne regardent que moi, moi et moi-même. Le créateur de Facebook, Mark Zuckerberg, est lui aussi un alien… ». Stupeur dans la salle. Des voix s’élevaient, certains grondaient au scandale.
« Mark s’ennuyait. Il puisait dans vos faiblesses, vos mesquineries, votre soif de curiosité, pour ensuite pondre Facebook. Cette abomination vous excite et interconnecte à chaque seconde… sans parler de ses algorithmes empoisonnant votre quotidien à coups de publicités ! ».
Finalement, les extraterrestres étaient aux lueurs de grandes dénonciations. L’être humain comprenait à cet instant, à quel point des étrangers pouvaient enrichir ses connaissances.
Auteur : Bruno, 26 ans, Liège
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.