J’aurais aimé savoir plus tôt qu’il ne faut pas toujours chercher à être heureux•se en permanence pour vivre une vie belle et épanouie.
« Comment ça va ? ». Presque systématiquement, la réponse à cette question nous parvient, avant même souvent qu’on y ait vraiment songé : « Ça va et toi? ». Cette banalité échangée n’a pourtant rien de banal.
Lorsqu’il s’agit d’exprimer notre ressenti vis-à-vis d’autres, souvent on exprime le bonheur, ou du moins, on n’exprime peu notre mal-être. Après tout, que risque de penser la personne en face de moi, si j’ose lui exprimer que ça ne va pas fort dans ma vie ? Va-t-elle être gênée ou perturbée à l’idée de devoir m’aider ? Va-t-elle s’éloigner par peur de ne pas savoir gérer ce qui se profile devant son nez ?
Si le malheur fait si peur, c’est peut-être car nous vivons dans un monde, où on nous fait comprendre que le bonheur est la seule façon de vivre sa vie.
Cette injonction à être en permanence heureux•se, nous fait croire que vivre des moments plus sombres est un échec. On essaie alors d’en trouver la cause car qui sait ce qu’on deviendra si on reste trop longtemps loin de ce bonheur ?
Pourtant, il faut accepter d’être malheureux•se car ceci permet de mieux accueillir ces moments de joie. Être en permanence heureux•se est impossible car la vie est faite de ces petits riens qui la rendent tantôt merveilleuse tantôt sombre.
Alors à vous toustes, n’ayez peur et honte d’avouer à vous et aux autres que parfois ça ne va pas. Votre vie ne sera pas moins heureuse et belle, loin de là. Osez pleurer, rire, déprimer ou sourire car après tout, vous êtes juste humain•es.
Auteure : Romane, 23 ans, Liège
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.