Lorsque je suis seule, je me sens apaisée. Mais à quel prix ? Se sentir bien en étant seule est une chance, un privilège même. Bon nombre de personnes de mon entourage n’ont pas ce bénéfice. Pour moi, ce fut un travail d’accepter cette solitude lors de mon adolescence. La symbolique phrase : « Vaut mieux être seule que mal accompagnée » prend tout son sens.
Mais quel a été mon prix à moi ? Ma sociabilité a eu un coup oui, l’acceptation de l’éloignement des personnes aussi n’est pas facile. Mais par-dessus tout, c’était l’angoisse constante. Cette angoisse que l’on éprouve lorsqu’il faut retrouver des amis. Cette rumination éprouvée, si une confrontation se passe, ou encore, lorsqu’on va à un évènement public, bondé de monde.
En vrai, je pense que c’était plutôt un travail pour moi de garder le cap de socialisation, de faire des rencontres… je comprends, aujourd’hui, que je préfère faire certaines choses seules. Soit, le fait de pouvoir me sentir apaisée dans ma solitude est un bénéfice énorme, contrairement à d’autres, qui eux, ont peur de se retrouver face à eux-mêmes et leurs pensées.
Auteure : Juliette, Mons
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.